Du vide plein les yeux de Jérémie Guez…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici:
Du vide plein les yeux Après un séjour en prison et des années de galère, Idir s’est improvisé détective privé. Sa clientèle : la grande bourgeoisie. Ses missions : suivre des épouses infidèles, surveiller les enfants de parents inquiets. À l’occasion, il lui arrive de menacer quelques personnes, mais la violence, pour lui, c’est terminé. Il en porte encore les cicatrices. Surtout dans sa tête. Alors quand le richissime Oscar Crumley lui demande de retrouver son demi-frère, Idir accepte : les fugues, c’est son rayon. Mais très vite, l’affaire prend une autre tournure. Tout ce qu’Idir cherchait à fuir le rattrape, l’accule. Et lorsqu’il voudra faire demi-tour, il sera déjà trop tard.
Jérémie Guez semble avoir déjà tout compris d’un genre qui offre un chemin escarpé à qui veut sortir des sentiers battus et faire pièce aux clichés.
Le Monde
3e volet du triptyque parisien de Jérémie Guez, Du vide plein les yeux, reprend la même formule que les 2 autres (Paris la nuit et Balancé dans les cordes) à savoir, l’univers des petites frappes de quartier, de la violence et un certain romantisme noir.
Indubitablement classé « polar », Du vide plein les yeux se lit très bien, Le style direct, cru, sans ambage de Jérémie Guez est animé d’une rythme propre et l’immersion est instantanée. L’auteur est à l’aise avec l’histoire qu’il nous raconte.
Et si Paris la nuit a une sorte de naïveté dont je pourrai me passer, j’avais bien apprécié Balancé dans les cordes. Avec Du vide plein les yeux, je retrouve les même lacunes qu’avec Paris la nuit auquel s’ajoute une forme de facilité scénaristique qui débloque les situations comme un tour de magie.
Prix SNCF du polar probablement mérité, j’ai envie de dire que ce roman a toutes les qualités du roman de gare. Rien de complexe dans l’histoire ne nécessite une concentration monacale. On peut lire ce roman distraitement et découvrir un Paris plus sombre, plus brutal, plus malsain.
De mon point de vue, Jérémie Guez fait preuve d’un manque d’ambition littéraire tant il s’intègre dans le moule du « polar » alors que ses facultés d’écriture lui ouvre les portes d’un champ immense d’investigation littéraire, même dans le genre « polar »! Il y a une expression que j’affectionne et qui colle à la situation je pense: À trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par être tarte!
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
« À trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par être tarte! » celle-là je me la garde sous le coude 🙂
Peut-être que le chef d’oeuvre de Jérémie Guez viendra un jour, peut-être attend-t-il son heure et l’inspiration ultime (ou peut-être pas :p ).
En attendant moi je ne le connais pas du tout, du tout… et je ne sens pas l’urgence présente de le lire… (trop d’autres livres hurlent à la négligence dans ma bibliothèque :p )
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