Du sable dans la bouche (1993) d’Hervé Le Corre…
Le résumé de l’éditeur: Début des années 1990. Un commando d’autonomistes basques fait sauter un hôtel en construction. Lors de la fusillade qui les oppose aux gendarmes, l’un d’eux est grièvement blessé et évacué vers Bordeaux par sa compagne Emilia. Là, ils sont aidés par pierre, ancien gauchiste, ancien amant, qui décide de les emmener au Pays Basque pour y faire soigner le blessé. Ils ignorent qu’Angel Matanzas, tueur psychopathe à la solde des services espagnols, les suit à la trace. Quant aux flics français, ils conçoivent un plan machiavélique pour piéger les fuyards…
Dans une contrée figée par la neige et la glace, se joue une partie tragique où la violence d’Etat et celle des sentiments se conjuguent jusqu’à un final explosif.
Hervé Le Corre, c’est du roman noir, sans fioriture. Bien-sûr, il me fallait le découvrir et ce fût le cas avec son dernier sorti, Traverser la nuit. Mais mon avis était quelque peu dans la mesure. Je retente avec Du sable dans la bouche. Et j’en lirais d’autres aussi parmi ses plus connus.
Pour revenir a Du sable dans la bouche, c’est un petit roman sans temps mort. Dès le début, Hervé Le Corre nous plonge dans son univers. Terrorisme séparatiste, tueur à gages est le lot de ce roman tendu comme un arc. Malgré sa taille, il y a pas mal de personnages qui se donnent la réplique.
Le fait est que Du sable dans la bouche nous embarque dans une sombre course poursuite ou l’humain et son côté social côtoie l’envers sombre de notre monde. Hervé Le Corre nous montre plus que tout autre que la frontière est ténu entre les 2 mondes.
D’un autre côté, il manquerait une teinte, une odeur, une patine particulière à ce roman pour le rendre plus marquant. J’ai peur de très vite oublier les articulations du scénario pour ne conserver que le style d’Hervé Le Corre.
Je me demande si je vais ressentir la même chose pour Après la guerre (en PAL), Dans l’ombre du brasier ou Prendre les loups pour des chiens. Selon vous, dois-je rajouter un titre à ses envies ?
Citation: « Selon vous, dois-je rajouter un titre à ses envies ? » >>> De l’auteur, je m’étais essayé à « Dans l’ombre du brasier ». Déception. Double. Premièrement: le thème s’attachait à la Semaine Sanglante de la Commune. Sujet, qui ne pouvait que m’intéresser mais dont le traitement ne courrait presque uniquement que sur les faits militaires (la Commune c’est aussi bien autre chose). Deuxièmement: c’est une suite qui reprend un personnage d’importance de « L’homme aux lèvres de saphir ». Pas lu: çà m’a manqué. J’ai été déçu de n’avoir pas été prévenu. J’aurais commencé un tome en amont.
Merci de me prévenir, je me serais fait avoir comme toi.