Au prochain arrêt (2021) d’Hiro Arikawa, traduit par Sophie Refle…
Le résumé de l’éditeur: Au Japon, sur la ligne reliant Takarazuka à Nishinomiya, au gré des huit gares que dessert le train aux wagons rouges, plusieurs passagers montent et descendent, chacun avec son histoire, chacun perdu dans ses pensées et dans les nœuds de son existence. Nous les rencontrons à l’aller, nous les retrouverons quelques mois plus tard au retour.
Dans ce décor invariable, et pourtant mouvant, des vies vont ainsi s’entrechoquer et être profondément changées… pour le meilleur. À chaque arrêt, de nouveaux passagers s’installent, se parlent, se lient. Et, d’un trajet à l’autre comme d’une saison à l’autre, le lecteur se fait l’observateur des paysages nouveaux et des multiples trajectoires qu’auront prises ces destins croisés. Tels les wagons attachés les uns aux autres dans l’alignement parfait des rails, le livre se construit sur une chaîne d’événements où tous les personnages finissent par être durablement connectés d’une manière ou d’une autre.
Après avoir lu Les Mémoires d’un chat d’Hiro Arikawa, je me devais de lire son dernier roman, Au prochain arrêt. C’est chose faite. Et si on retrouve quelques éléments de style commun, c’est aussi ce qui pèche un peu dans ce roman.
Est-ce qu’on peut identifier une particularité dans le style d’Hiro Arikawa dans sa manière de croquer des vies, celles qu’on croisent à l’occasion et dans Au prochain arrêt, ce sont ces gens dans le train, ceux dont on imagine la vie avec ce qu’ils nous donne à voir le temps qu’ils passent en face de nous, dans la rame d’un train sur une certaine ligne.
Hiro Arikawa passe le relai à plusieurs personnages et ce qui marche bien avec Les Mémoires d’un chat grâce à un protagoniste qui rencontre plusieurs autres, ici, ne tient qu’avec un fil conducteur abstrait, la ligne de train. La référence est abstraite et tellement lointaine qu’il nous est difficile de nous y accrocher.
J’ai quand même beaucoup aimé ces portraits, croqués en quelques paragraphes mais il me manquait un peu plus de liant pour apprécier l’ensemble Au prochain arrêt.
C’est une lecture très agréable, original dans sa structure, avec ce qu’on aime dans la littérature japonaise, sa finesse et son élégance.
À travers des petites choses naturelles pour l’autrice, j’ai encore pu tâter la très grande segmentation, hiérarchisation qui existe au Japon. l’emploi détermine la position sociale et les mélanges sont rares et mal vue. Dans Au prochain arrêt, ce sont les différences d’âges qui sont aussi mal vue. Quelques années suffisent pour qu’un couple soit hors norme.
C’est en ça que je préfère la littérature étrangère à la française car elle révèle des particularismes du quotidien qui sont des nouvelles touches au tableau du monde qu’on ne connaît pas si bien qu’on le croît.
Cette histoire de train et de wagons me fait un peu penser au principe du karma.. qui peut être représenté par un chapelet de perles. Chaque perle est indépendante , tout en étant qd même liée aux autres.
Alors Cheyenne, je n’avais pas du tout fait cette analogie « spirituelle ». Et en y réfléchissant, à la lumière du roman, elle ne vient pas non plus. 😉
ah bon d’accord 😀 😀 😀 il ne me reste plus qu’à le lire aussi!!
Il ne reste que ça pour te faire ton avis propre !