Sixella de Janevsky

Sixella (2020) de Janevsky, alias Alexis Jarret…

Le résumé de l’éditeur : Secourue par Iris, robot anthropomorphe, l’exploratrice Sixella se réveille sur une planète inconnue, parmi les débris de son vaisseau spatial. Ils sont les seuls survivants du crash. La cosmonaute et son serviteur partent alors à la découverte de ce nouveau monde, peuplé de tentacules et de lianes aux vertus aphrodisiaques… Mais cette étrange végétation ne constitue pas le plus lourd secret que cache la planète à nos deux héros.

On pourrait croire que je suis un gros consommateur de Bd érotique mais ce n’est pas le cas. Ce que je cherche surtout, c’est une rupture des conventions, une histoire qui ne se censure pas. Et surtout, une esthétique. Avec Sixella, je suis servi. Janevsky à un style virtuose.

On ne peut être que charmer par l’atmosphère qui se dégage des planches. J’ai l’impression qu’il y a eu une version noir et blanc mais on y perd beaucoup de l’étrangeté et de ce sentiment trouble qu’on ressent grâce aux couleurs. Le trait de Janevsky fait penser à du travail de gravure avec effet d’ombrage par accumulation de lignes noires qui donne un aspect très manuel, très artisanal.

L’esthétique formelle de Sixella me plaît beaucoup mais je regrette une esthétique BDSM (cuir et talons aiguilles) pour l’héroïne qui fait tellement cliché que j’en perd l’érotisme pour aller direct dans la pornographie qui ne m’excite pas. Cheveux dans la soupe.

Janevsky s’économise du texte pour aller à l’essentiel de l’histoire et il le fait si bien que j’ai absolument rien compris du peu qu’il y avait à comprendre. Je dois être idiot et si l’un de vous à des explications à me donner, je suis preneur.





Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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