Sanctuary (1990-1995) de Sho Fumimura alias Buronson (scénario) et Ryoichi Ikegami (dessin)…
Le résumé de l’éditeur: Chiaki Asami, le secrétaire de politicien et Akira Hojo le chef de gang… Lorsque Asami, après avoir menacé un parlementaire de scandale, se lance en politique en se déclarant candidat aux élections, Hojo, en tant que yakuza, lui montre la voie vers le sommet. Alors que les univers de la politique et des yakuzas semblaient très éloignés, un subtil enchevêtrement de fils se révèle, laissant entrevoir une bien étrange relation… Qui de l’homme politique ou du yakuza révolutionnera ce pays corrompu ?
Dans la foulée de la lecture de Crying Freeman, réédité en perfect édition cette année, j’ai voulu approfondir ma connaissance de ce dessinateur, Ryiochi Ikegami et pourquoi pas ce Sanctuary en 6 tomes (Perfect édition aussi). En plus, le scénario est l’oeuvre d’un auteur connu, Buronson, alias Yoshiyuki Okamura, alias Sho Fumimura, à qui l’on doit entres autres Hokuton No Ken (Ken le survivant).
J’ai tout de suite été séduit par le scénario qui explore deux facettes du Japon, la politique d’un côté et la pègre des yakuzas. Le parcours des 2 protagonistes dans chacun des deux mondes donnent beaucoup de corps à Sanctuary et on sent énormément cette envie de changer les choses. C’est un appel aux jeunes, ceux qui ne votent pas, pour les réveiller et leur dire que leur devoir civique peut changer les choses.
Cette ambition idéologique est portée par une tension romanesque parfaitement maitrisée. Ce manga est intense et, chose rare, touchant. Une âme sensible comme la mienne a été ému par certains passages. C’est une vraie réussite scénaristique.
Pour le dessin de Ryiochi Ikegami, le style est de son époque avec un trait un peu plus baveux mais beaucoup de charme qui fait ressortir les années 80. C’est pas forcement ma préférence mais j’ai tellement apprécié l’ensemble que je ne peux qualifié Sanctuary que de « magnifique ».