La femme en vert d’Arnaldur Indridason

La femme en vert (2001) d’Arnaldur Indridason, traduction Éric Boury, Prix Clé de verre du roman noir scandinave 2003, Prix CWA Gold Dagger Award 2005, Prix fiction du livre insulaire d’Ouessant 2006, Grand prix des lectrices d’Elle 2007…

Le résumé de l’éditeur: Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange… Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d’indices au commissaire Erlendur. L’enquête remonte jusqu’à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d’une Islande sombre et fantomatique…

Nouvelle enquête d’Erlendur Sveinsson, La femme en vert n’est pas pour autant un polar, pas à mon avis en tous cas. Du contemporain presque. Mais il y a quand même une enquête. Sur un cadavre découvert et qui semble enterrer depuis très longtemps. Arnaldur Indridason explore l’histoire de son pays, l’Islande, et avec une double narration temporelle, pas franche au début, il fait évoluer cette enquête de La femme en vert.

N’attendez pas d’effet de manche, de suspens factice, ce ne semble pas être l’intention d’Arnaldur Indridason. L’auteur s’attache à des portraits d’hommes et de femmes aux prises dans une histoire forte, intense mais une histoire du quotidien. J’ai bien aimé le rythme de ce roman. La Femme en vert nous fait évoluer dans les méandres d’une Islande rude, durant la période trouble de la Seconde Guerre Mondiale.

Stylistiquement, c’est propre, Ça déborde pas du cadre. On est sur du classique sans pour autant aller vers la fadeur du thriller de 700 pages à la française. Mais La femme en vert n’est pas un thriller, plutôt une chronique de meurs avec la pesanteur et la puissance du réalisme, son implacable dureté en intention. le tout contrebalancé par la tendresse, l’amour de certaines relations intra familiale.

j’ai préféré » ce roman au précédent, La cité des jarres, et je me demande bien quel sera l’équilibre trouvé par Arnaldur Indridason pour le tome suivant. Polar pur et dur ou contemporain?


Les enquêtes du Commissaire Erlendur Sveinsson

#1 Les fils de la poussière

#2 Les roses de la nuit

#3 La cité des jarres

#4 La femme en vert

#5 La voix

#6 L’homme du lac

#7 Hiver arctique

#8 Hypothermie

#9 La rivière noire

#10 La muraille de lave

#11 Étranges rivages

#12 Le duel

#13 Les nuits de Reykjavik

#14 Le lagon noir




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
10 comments to “La femme en vert d’Arnaldur Indridason”
  1. C’est vrai que c’est une histoire du quotidien mais je l’ai quand même trouvé un peu noire.
    Je ne sais pas encore je lirai ensuite puisque j’ai commencé par celui-ci et donc je reviendrai peut-etre en arrière.
    Vas-tu poursuivre la série ?

    • je dirais plutôt « tragique » que « noire » mais c’est pour tenter d’être précis. Et oui, je vais poursuivre la série par le 3e qui est sur le recueil que j’ai puis 2 autres dans la PAL.

  2. Il y a de ça quelques années en arrière, dans une gare, j’ai acheté 2 titres du monsieur La muraille de lave et ? (sais plus et là, y a le bandeau qui cache le titre et j’ai la flemme de me relever… :p)
    Je crois que ce qui fait que je ne les ai pas encore lus, c’est de savoir que ce ne sont pas les 1ers… Un jour je me déciderai car j’aime ce que tu en dis.
    (mOeurs* sinon :p)

    • Mon intérêt pour cet auteur décroît au fur et à mesure. Si je n’en avais pas d’autres dans la PAL, je m’arrêterais à ceux que j’ai lu.

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