Histoire de la bonne, De la vie d’une chienne t.2 de Léo Barthe alias Jacques Abeille…
Le résumé de l’éditeur: Pour poursuivre ses brillantes études que rien ne saurait distraire, un jeune homme emménage dans la vaste demeure d’un couple bourgeois connu de ses parents. Mais ses pensées sont vite hantées par une mystérieuse bonne qui loge dans la chambre contiguë, silhouette fantomatique dont le visage est continuellement masqué. L’étudiant cédera rapidement à la tentation du corps impudique de cette femme sans visage qui, à force d’être traitée de chienne, finit par s’y identifier… Les âmes pudibondes passeront leur chemin, les autres liront, fascinées, les affres de ce jeune homme torturé par un désir animal, mais en quête d’une figure…
Deuxième volet de la trilogie De la vie d’une chienne, Histoire de la bonne distille un érotisme d’une crudité affolante sous la plume toujours aussi raffinée de Léo Barthe. Ainsi que l’exprime l’un des personnages du roman : « La pornographie – car, convenons-en, c’est bien de cela qu’il s’agit – est l’un des genres littéraires les plus exigeants. » Léo Barthe témoigne encore une fois qu’il est à la hauteur de ces exigences et un auteur incontournable.
2e tome De la vie d’une chienne, Léo Barthe nous fait basculer dans un tout autre univers. Le tome 1 était rural, le 2e est plus citadin. Histoire de la bonne nous raconte l’arrivée d’un fils de bonne famille en pension chez des amis bourgeois de ses parents. Mais quel est le lien avec le tome précédent ? Tout est dans le titre.
Léo Barthe concocte un quasi huis-clos dans cette grande maison, avec ce garçon, ce couple qui l’accueille et cette mystérieuse bonne dont il ne verra jamais le visage et ne saura pas le secret. Nous, lecteurs du tome précédent, on sait pourquoi.
Là, entre des études prometteuses et une ambition littéraire, le garçon va découvrir ce qui se cache entres les murs, des attitudes troubles, déviantes ou la bonne révèle son caractère soumis jusqu’à la honte et pourtant, Léo Barthe travaille autour de ce thème une réflexion pas dénué de subtilité. Entre l’illusion de l’amour, la domination, la luxure et le vice, on découvre que le soumis n’est pas forcement celui ou celle qu’on croit.
Dans une langue toujours aussi propre, Léo Barthe se complait dans un érotisme franc, une pornographie brute qui émoustille autant qu’elle dérange. En tous cas, Histoire de la bonne est intelligemment raconté.