Bangkok Déluge de Pitchaya Sudbanthad

Bangkok Déluge (2019) de Pitchaya Sudbanthad, traduit par Bernard Turle…

Le résumé de l’éditeur: Roman-monde pour une ville-monstre, «Bangkok Déluge »regarde Bangkok changer à travers le destin kaléidoscopique d’une dizaine de personnages plus attachants les uns que les autres. Du XIXe siècle des grandes découvertes à l’avenir des tempêtes climatiques qui guettent, autour d’une même maison hantée qui lui donne son axe, la ville se fait tour à tour piège et refuge, se réinventant en permanence sous les assauts de la modernité comme du ciel. Tentaculaire et limpide, porté par un souffle et une force motrice rares, le premier roman de Pitchaya Sundbanthad est un voyage, une expérience d’immersion totale.

2 choses m’ont donné envie de lire Bangkok Déluge de Pitchaya Sudbanthad. La première, c’est la couverture, magnifique, promesse d’asie, promesse de noir, promesse d’élégance et de contraste. Certes, il est question d’Asie mais je me suis rendu compte que plus tard que ce n’est pas un Rivage noir. La seconde, c’est l’Asie et plus particulièrement la Thaïlande. Je crois n’être jamais allé en littérature thaïlandaise. À défaut de roman noir, un contemporain étranger me convient aussi.

Premier roman de Pitchaya Sudbanthad, Bangkok Déluge est un roman très ambitieux. Peut-être trop ? Beaucoup de personnages, beaucoup d’époques allant jusqu’à de l’anticipation pure, ce n’est pas commun. Le tout à pour centre cette ville ogre, Bangkok.

Bangkok Déluge a été une lecture longuement je suis le seul responsable mais cela a pour conséquence que les fils qui relient les personnages, fils déjà ténus, m’apparais presque inexistant. L’impression de chroniques, plus ou moins inspirées dont le but m’a échappé si l’on se place du côté des personnages.

Cependant, cela devient plus clair si on part du principe que Krungthep (Bangkok) est le coeur de Bangkok Déluge. Son évolution, sa croissance sans fin, sans garde fou, ignorante de ce qui l’entoure comme de ceux qui l’habite. 

J’ai beaucoup aimé la partie « déluge », plus puissante, plus dantesque mais elle ne couvre pas une grosse partie du roman. Pas assez grosse à mon goût.

Malheureusement, le trop grand nombre de personnages vont me faire oublier la plupart du roman de Pitchaya Sudbanthad. Vous savez, ce moment où on se demande si tel fait vient de ce roman ou d’un autre. La méconnaissance de l’Histoire Thaï ne m’a pas permis de déceler les failles psychologiques, les traumatismes nationaux, les références directes ou indirectes. En ce sens, le roman n’est peut-être pas écrit pour séduire (racoler) à l’international et c’est une bonne chose.

Bangkok Déluge est un roman fleuve, protéiforme, pas si évident. je prends le risque de passer pour un lecteur qui n’y comprend pas grand chose mais que faire, je ne vais pas mentir.




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