Wastburg de Cédric Ferrand…
Premier roman de Cédric Ferrand, Wastburg est un roman dont le héros est Wastburg, la ville biennommée qui jouit d’une paisible neutralité apparente entre deux territoires ennemis. Mais la ville est le théâtre de vilénies en cascade où chacun joue sa partie en louvoyant entre embrouilles, magouilles et fripouilles.
Le résumé de l’éditeur de poche, ici : Wastburg, une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à l’œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur colle aux dogts comme une confiture tenace. La Garde finit toujours par mettre le groin dans tous les coups foireux de la cité. Et justement, quelqu’un à Wastburg est en train de tricoter un joli tracassin taillé sur mesure. Et toute la cité attend en se demandant au nez de qui ça va péter.
Roman à facettes, fantasy crépusculaire, Wastburg propose la vue en coupe d’une cité médiévale d’où la morale et la magie ont décampé. Avec ce texte, Cédric Ferrand s’inscrit dans la lignée d’auteurs comme Laurent Kloetzer ou Jean-Philippe Jaworski.
Si l’histoire souffre d’un peu de prétentions, de quelques longueurs et d’un langage épicé dont je n’ai pas forcement apprécié la poésie, il n’en reste pas moins que l’auteur parvient à nous déboussoler à chaque nouveau chapitre pour mieux nous conter Wastburg en dévoilant une facette supplémentaire à la cité.
Nul doute que les descriptions détaillées de Cédric Ferrand vous feront voir Wastburg et ses habitants, waelmiens et loritains, de façon brutale, sans concession. Et tout n’est pas blanc blanc dans la cité en pleine déréliction depuis que la magie a disparu.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…