UNE FILLE, QUI DANSE DE JULIAN BARNES

Une fille, qui danse (2011) de Julian Barnes…

Le résumé de l’éditeur de poche, iciAu lycée, ils étaient trois amis jusqu’à ce qu’Adrian se joigne à eux. Il était différent, brillant et plus mûr. Tous l’admiraient. 
Ils croyaient alors vivre dans un enclos et qu’ils seraient bientôt lâchés dans la vraie vie. Pourtant, les jeux étaient faits en partie. 
À l’université, Tony, le narrateur, fréquenta Véronica et découvrit que le corps des filles est parfois défendu comme la zone d’exclusion d’un pays pour la pêche… Quelques mois plus tard, il apprit qu’elle sortait désormais avec Adrian. De rage, il leur écrivit une lettre épouvantable…

Pourquoi Adrian s’est-il suicidé? 

Quarante ans plus tard, le passé qui ressurgit révèle une terrible vérité. Elle bouleversera Tony et chacun des lecteurs d’Une fille, qui danse.

Fortement conseillé par ma copinaute C’era, je me suis laissé tenté par Une fille, qui danse de Julian Barnes. Je savais que cela n’allait pas être une histoire banale. Ne connaissant pas l’auteur, j’allais à l’aveugle.

Ce fut non sans déplaisir que j’ai lu Une fille, qui danse. Le style de Julian Barnes est agréable et clair. La construction non linéaire de l’histoire amène un rythme bien dosé et s’articule autour des souvenirs et de ce qu’il reste de la réalité des faits après que le temps et la mémoire ont fait leur tri et leurs adaptations.

J’ai lu, ici et là, que c’est un roman nostalgique mais je n’ai pas eu l’impression que ce soit le propos de Julian Barnes. S’il y a une réflexion sur le souvenir et la manière dont chacun le remodèle jusqu’à en faire ce qui nous convient, peut-être très loin de ce qu’il s’est réellement passé.

Il y a aussi un gros travail sur l’histoire d’Une fille, qui danse qui met en exergue les conséquences des actes que nous faisons ou avons fait, des mots que nous avons dit, etc… Certains sont anodins, d’autres ne reste pas sans conséquence.

C’est, à mon sens, un roman dont chaque lecteur va avoir sa propre réflexion, son propre ressentie et interprétera différemment  les éléments laissés par Julian Barnes.

Une fille, qui danse est réussit car outre la réflexion sur une thématique précise, en l’occurence la mémoire et les souvenirs, il conserve un intérêt purement fictionnel.

Je regrette une certaine atmosphère qu’il me reste en tête. J’ai un goût indéfinissable entre amertume et gène, un sentiment de malaise. Et c’est bizarre car le roman est plutôt neutre et discret laissant la part belle à ce que le lecteur va y mettre de lui.

En tous les cas, je remercie C’era pour m’avoir fait découvrir Julian Barnes dont je souhaite découvrir d’autres oeuvres. Des titres à me conseiller peut-être?


Livrepoche.fr, un livre, une poche…

6 comments to “UNE FILLE, QUI DANSE DE JULIAN BARNES”
  1. 🙂
    Bel avis Nicolas.
    Tu as tout à fait raison, c’est un roman que chacun s’appropriera de telle ou telle manière en fonction de ce qu’il y aura puisé.
    Un roman entêtant. Sans doute pas nostalgique mais qui interpelle et qui laisse beaucoup de place (pour ce qui est de l’histoire d’Adrian et Veronica) à l’imagination du lecteur. Il faut lire entre les lignes, combler les vides… J’ai adoré et en même temps été frustrée.
    Je ne sais pas d’où te vient ce sentiment de malaise à la fin, j’espère qu’il est passé :p Je me souviens être surtout restée avec plein de questions en tête et du coup, l’histoire a cheminé longtemps après. Mais j’aime aussi quand ça me fait ça.
    Merci de l’avoir lu et aimé.

    • Ce n’est pas tant un malaise à la fin que le souvenir d’un roman avec une ambiance ni joyeuse, ni triste. je n’arrive pas à trouver le mot mais en couleur, ce serait désaturé, terne. je parle pas du fond mais de l’image que j’ai construit.

    • Comme je le dis à C’era un peu plus haut, « malaise » n’est peut-être pas le mot le plus approprié. C’est plutôt l’image qu’il me reste de l’ambiance du roman que je trouve terne, grisâtre. Parfois, il y a des romans qui dégage de la lumière, celui-ci, c’est plutôt le contraire.

N'ayez pas peur de commenter