Un long voyage de Claire Duvivier

Un long voyage (2020) de Claire Duvivier…

Le résumé de l’éditeur: Issu d’une famille de pêcheurs, Liesse doit quitter son village natal à la mort de son père. Fruste mais malin, il parvient à faire son chemin dans le comptoir commercial où il a été placé. Au point d’être pris comme secrétaire par Malvine Zélina de Félarasie, ambassadrice impériale dans l’Archipel, aristocrate promise aux plus grandes destinées politiques. Dans le sillage de la jeune femme, Liesse va s’embarquer pour un grand voyage loin de ses îles et devenir, au fil des ans, le témoin privilégié de la fin d’un Empire.

Un long voyage me fait l’effet d’un petit OLNI dans la fantasy. Du haut de ma maigre expérience dans le genre, il me semble que Claire Duvivier, en se servant des codes nous raconte une histoire remarquablement « nouvelle ».

L’univers ressemble à ce qu’on a l’habitude de lire avec ses Empires, ses vassalités, ses hiérarchies. Une légère ambiance renaissance, des filiations tronqués, vous avez l’impression d’avoir lu ça 100 fois, pourtant, ce n’est pas le cas. Claire Duvivier se pose à hauteur de femmes et d’hommes et, sans effet de manche, sans abus romanesque, sans pyrotechnie, je dirais même avec une bienveillante douceur et tendresse, nous raconte cette histoire d’Un long voyage

Le style transpire la sérénité et c’est relativement apaisé qu’on découvre la narrateur et les gens qu’il a côtoyé. Le rythme est celui d’un fleuve, tranquille, placide, avec quelques remous bien venus pour oxygéner l’histoire qui cache bien son jeu de secret et de révélations. Claire Duvivier nous délivre une oeuvre très homogène et en ce sens Un long voyage est remarquable.

Je suis pourtant de ses lecteurs qui aiment les effets « Waouw » à la lecture, ce n’est pas le cas de ce roman qui vous donnera une claque mais une claque qui ressemble à une caresse. Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé?




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
8 comments to “Un long voyage de Claire Duvivier”
  1. J’ai aussi beaucoup apprécié ce roman de Fantasy, assez différent de ce qu’on lit habituellement, que ce soit l’ambiance, les personnages, ou la manière de traiter les thèmes. La plume de l’auteur aussi, plutôt littéraire tout en restant agréable à lire.
    A ceci il faut ajouter que l’histoire a un ressort narratif original.

  2. Je ne connais pas. Je ne suis pas, de plus, très Fantasy-addict. Mais ce qui traine à sa suite a pour me tenter: la lenteur et le style d’écriture …. Tu en avais, il me semble FeyGirl, laissé sur ton blog une appréciation presque similaire à celle de Nicolas. Vous deux allez me pousser à le trouver et à le lire.
    Vos chros me font penser à mon ressenti au sortir de « Janua Vera » et « Gagner la guerre » de Jaworski: une Fantasy qui ne dit pas son nom mais qui imprègne chaque instant de lecture d’une appréciation plus que favorable.
    Je vais tenter le coup.

    • Ce roman vient de sortir et c’est un premier roman. Normal que tu ne connaisses pas. Cependant, je ne conseille pas forcement de se jeter dessus comme pour une oeuvre magistrale, incontournable comme peut l’être La Horde du contrevent par exemple.
      Gagner la guerre, tu recommandes. Je dois me lire la série Rois du monde qui est en PAL.

  3. En fond de photo on voit un roman de la collection « Une Heure Lumière » qui me tente: « Helstrid » de Christian Léourier. Je viens d’en finir un autre: « La ballade de Black Tom » qui m’a laissé assez satisfait.

    • Au contraire de beaucoup, je n’ai pas eu de claque à la lecture de ce roman.
      Je crois que c’est plus lié à la narration, j’aime que des dialogues viennent rythmer la récit, le rendre plus, comment dire? Vivant.
      Pour autant, malgré ce sentiment d’être en attente de… j’ai au final aimé l’histoire de ces personnages, Liesse et Malvine.
      C’est une histoire humaine, le récit de 2 vies.

      Et c’est marrant pas eu du tout le sentiment d’être dans un roman de fantasy.
      Je lui ai plutôt trouvé une note fantastique. Et j’avais compris de quoi le secret de Malvine relevait très rapidement.

    • Les perceptions d’une oeuvre, nourrit de nos lectures précédentes et de nos affects, de notre sensibilité, tellement variable.

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