Le Dernier Atlas

Le Dernier Atlas (2019 à 2021) de Fabien Vehlmann (scénario), Gwen De Bonneval (scénario), Hervé Tanquerelle (dessin) et Fred Blanchard (design) et Laurence Croix (couleur)…

Tome 1.

Le résumé de l’éditeur: Ismaël Tayeb est lieutenant dans un gang criminel. Son grand patron lui donne un ordre qu’il ne peut refuser : trouver une pile nucléaire… Pour cela il va devoir remettre en marche et voler le dernier Atlas, un de ces immenses robots français qui géraient des constructions titanesques jusqu’au milieu des années 70, mais qui, suite à un grave incident à Batna durant la guerre d’Algérie, ont tous été démantelés… à l’exception du George Sand. Au même moment, Françoise Halfort, ex- reporter de guerre, se retrouve confrontée dans le parc de Tassili à un phénomène écologique et sismique sans précédent qui va bouleverser l’équilibre du monde…

Je préfère le dire dès le début, je suis pas spécialement sensible au dessins d’Hervé Tanquerelle dans Le Dernier Atlas. Les traits sont un peu grossiers, épais, avec un je-ne-sais-quoi d’Hergé version Tintin. Si ce n’était que ça, ce roman graphique ne serait pas le hit qu’il est en train de devenir.

Le scénario de cette uchronie pose les bases très intéressantes d’un univers qui ressemble au notre sans l’être complètement. Et j’aime que les auteurs (Fabien Vehlmann et Gwen De Bonneval) ne nous fasse pas un topo introductif avant de se lancer dans l’aventure. On est plongé dans un polar à l’ancienne avec truands et racailles qui se démènent dans une ambiance teintée de SF.

Le rythme ne ralentit pas du début à la fin de ce premier tome et on se demande bien comment et vers quoi va évoluer l’histoire de Le Dernier Atlas.


Tome 2.

Le résumé de l’éditeur: Tandis que Françoise Halfort, l’ancienne reporter de guerre vient d’accoucher à 53 ans d’une fille qui porte une marque sur le front, le George Sand, le dernier Atlas, a finalement décollé de l’Inde où il gisait depuis des décennies. Autour d’Ismaël Tayeb, le bandit investi d’une nouvelle mission, l’équipage se met en route pour affronter le titan surnaturel à bord du robot volant. Entre l’indienne charismatique et sa discrète assistante, diplômée en génie civil et en géopolitique, l’ancien mécano et l’ingénieur nucléaire, le truand russe et le cul-de-jatte aventurier, la fresque anime sa galerie de héros atypiques.

Ce tome 2, tome intermédiaire entre le 1er introductif et le 3e et dernier, probablement conclusif, forcement ne donne pas de réponses aux mystères présentés. L’action se poursuit, plus posé et le ton passe de polar/noir bascule clairement dans une SF plus marquée. Ça bouge un peu moins malgré le périple de Le Dernier Atlas qui nous guide dans une quête pour laquelle nous n’avons pas beaucoup d’éléments de compréhension.

Je crois qu’il y a peu de chance que les dessins d’Hervé Tanquerelle deviennent à mon goût et mon libraire BD m’a confirmé la filiation entre Tanquerelle et Hergé. J’ai entre les mains Groenland Vertigo du même hauteur qui pousse encore plus loin l’hommage au maître. Je verrais bien ce qu’il en est.


Tome 3.

Le résumé de l’éditeur: Alors que la France se remet difficilement d’une catastrophe nucléaire, la mystérieuse créature appelée Umo fait son retour, cette fois en France. Après l’avoir combattue en Algérie, l’équipage du George Sand, le dernier Atlas, se prépare donc à une nouvelle confrontation, cette fois sans Tayeb… Le vrai combat ne se situe-t-il toutefois pas ailleurs ? Par exemple dans notre capacité à écouter le message des « Enfants-Umo », nés un peu partout dans le monde ? Car de quoi l’étrange Umo est-il l’incarnation ?

Ce 3e tome conclut une aventure assez folle et je dois dire que j’ai été plus emballé par ce tome que par les 2 précédents. Je ne l’avais pas vu avant mais le scénario est clairement politique. Politique intérieure, géopolitique, les auteurs Fabien Vehlmann et Gwen De Bonneval nous balade à travers les sphères influentes qui ressemblent beaucoup, dans cette uchronie Sf, a ce qu’est et a du être la réalité.

Tous les personnages que l’on a rencontré jusque là, se retrouvent, se croisent et l’histoire monte en tension. On comprend enfin les tenants et les aboutissants de cette ambitieuse BD.

Pour les dessins d’Hervé Tanquerelle, la filiation avec Hergé est d’autant plus flagrante avec quelques détails disséminés dans certaines cases. Je pense au mug. Mais c’est toujours pas un style qui me branche. Peut-être le fait que Tintin soit plutôt de la BD jeunesse et Le Dernier Atlas une BD adulte. Malgré tout, cela vaut le coup de la lire.




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