Trois fois dès l’aube d’Alessandro Baricco…
Le résumé de l’éditeur, ici: Deux personnages se rencontrent à trois reprises.
Un homme commence à parler avec une femme dans le hall de son hôtel et, quand celle-ci a un malaise, il l’héberge dans sa chambre. Leur conversation se poursuit, l’homme s’ouvre à elle mais mal lui en prend.
Un portier d’hôtel aide une jeune cliente à s’enfuir afin d’échapper à son compagnon, un individu violent et dangereux. Plus âgé qu’elle, il lui révèle qu’il a passé treize ans en prison à la suite d’un meurtre.
Malcolm, le personnage de la première rencontre, est encore enfant quand ses parents meurent dans l’incendie de leur maison. Pour le soustraire aux suites de ce drame et l’emmener dans un endroit sûr, une inspectrice de police le conduit chez un de ses amis.
Trois histoires nocturnes qui se concluent à l’aube et qui marquent, chacune à sa façon, un nouveau départ. Trois facettes qu’Alessandro Baricco rassemble en un récit hypnotique et puissant, non dépourvu d’élégance et même de sensualité.
Dans Mr Gwyn, il est fait références à un ouvrage hypothétique, un ouvrage qui prend une place à part dans le récit. Et bien, cet ouvrage, Alessandro Baricco l’a écrit. C’est Trois fois dès l’aube. Il l’a écrit, dit-il, un peu pour offrir un discret et lointain prolongement à Mr Gwyn. Assez discret et lointain pour que je ne parvienne pas y voir ni sentir la présence de l’oeuvre précédente.
Trois fois dès l’aube n’est pas une suite. C’est une pensée, une évocation, une oeuvre à part ayant sa propre autonomie et peut-être n’y-t-il que pour l’auteur que le lien est fait?
Trois fois dès l’aube, c’est trois récit qui ont en commun de se dérouler jusqu’à l’aube. Les personnages sont similaires et pourtant différent. Allez comprendre! Vraiment trop abstrait pour moi. Alessandro Baricco tisse 3 histoires hors du temps, qui se superposent, se chevauchent, se complètent et se brouillent l’une avec l’autre.
Je suis toujours envouter par la plume de Baricco mais je suis probablement passé à côté de ce qu’il souhaitait transmettre si ce n’est cette émotion intangible, une pensée flottante entre les lignes, un sentiment flou qui s’efface avec l’aube naissante.
Trois fois dès l’aube est un texte subtile et élégant mais dont le découpage lui donne un air de recueil de nouvelles voir d’extraits de roman. La forme de ce texte est trop abstrait pour que je sois totalement conquis par cet oeuvre d’Alessandro Baricco et je préfère rester sur la très bonne impression que m’a laissé Mr Gwyn.
Et si vous avez un axe de compréhension de ce texte, n’hésitez-pas à m’en faire part! Merci
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Hum, je ne sais pas si je devrais franchir le pas avec ce Trois fois dès l’aube… Et en même temps, je suis intriguée et j’aimerais comprendre ce qui le lierait en quelque sorte à Mr Gwyn… Si jamais, il arrivait que je le lise je reviendrai t’en parler (en espérant que ce ne soit pas pour moi une déception…).
Si tu as l’occasion de le lire ne te prives pas! Il se lit très vite ce texte. Et si tu comprends quel est le lien avec Mr Gwyn, n’hésite pas à m’en faire part. Mais j’ai bien peur que tu restes autant intriguée après ta lecture qu’avant.
Alors voilà je l’ai lu et j’ai aimé. Le lien est assez mystérieux et je ne suis pas sûre de l’avoir fait… Bizarrement, le personnage de la 1ère nouvelle m’a plutôt évoqué celui d’un roman de Jonathan Coe…
Les dialogues de cette 1ère nouvelle m’ont d’ailleurs bien amusée, j’ai trouvé cet échange succulent.
Et ce que j’ai aimé ce sont les échos entre chaque histoire, les personnages qui se rencontrent à des âges, des moments différents, interférences, répercussions…
3 nouvelles mais 6 portraits (il est peut-être là l’écho avec Mr Gwyn… Je sais pas ^^)
Peut-être Baricco est en quête de la réalisation d’une nouvelle forme de « portrait » en littérature?
Une question qui mérite que je m’y attarde… A voir ^^
On s’y attardera tous les deux alors!