Revenants (1988) de Paul Auster…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Pour ce deuxième livre de sa Trilogie new-yorkaise, Paul Auster met en scène d’autres personnages que ceux de Cité de verre. Les protagonistes ici se nomment Blanc, Bleu et Noir. Mais deux d’entre eux sont à nouveau des détectives privés et leurs tribulations à New York mettent une fois encore en évidence la précarité de l’identité en même temps que les très pervers effets de miroir du destin. De telle sorte que l’impitoyable filature, à laquelle on demeure suspendu comme dans les meilleurs thrillers, nous ramène aux interrogations du premier livre. Avec, cette fois, une intensité croissante dans le tragique. On comprend après cela que l’ascension de Paul Auster, parmi les écrivains de sa génération, ait été aussi irrésistible que la métaphysique angoisse où il nous plonge.
Revenants est le deuxième volets de la trilogie new-yorkaise de Paul Auster. Si Cité de verre est quelque peu intriguant mais intéressant, Revenants explore un peu plus les limites de la compréhension d’un texte.
Paul Auster commence par nommer ses personnages par des couleurs. Y a-t-il symbole ou non? la question de l’identité est posée. Si c’est de l’ordre du symbolique, je n’ai pas compris pourquoi Paul Auster, à part nous questionner sur comment un simple nom peut nous définir (ou définir un personnage). Et remplacer les noms par des couleurs rempli pleinement la fonction.
Dans une intrigue plutôt contemplative, l’introspection du personnage se déploie au détriment de ma compréhension jusqu’à ce point nébuleux de l’histoire où se pose la question de savoir ce que j’en ai compris car c’est déjà la fin de ce court roman.
Je serais très preneur des interprétations que les lecteurs peuvent avoir de Revenants car j’ai rarement été dans une telle expectative de réponses. Alors, si vous avez un tant soit peu compris ce roman, n’hésitez pas à m’éclairer.
Pour moi c’est l’histoire de l’observateur observé ! Je ne sais pas si je suis très claire car je pense que, justement, le travail de Paul Auster est de nous perdre aussi , pour nous faire comprendre que le lecteur ne doit pas être cet homme passif qui se laisse porter par le récit. Dans ce récit le gars qui observe l’autre est à son tour observé ( puisque celui qui écrit regarde tout le temps par la fenêtre). Alors c’est peut-être aussi une reflexion sur l’écriture, l’écrivain. En fait ils font la même chose tous les deux ( observer et écrire).Je pense que les couleurs n’ont pas de sens car c’est la généralité qui compte et non l’identité.
Avec les 2 titres lus de la trilogie, je remarque que Paul Auster, sans le faire de front, questionne sur l’écrivain et le lecteur. Je ne comprends pas forcement la volonté d’induire dans le flou le lecteur. Veut-il nous faire penser que le lecteur voyeur que nous sommes est aussi observé, par lui et les autres auteurs. Pas faux non plus.
Le fait est que cette réflexion m’a peu intéressé au final.