Profondeurs de Henning Mankell…
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: En octobre 1914, la Suède est sur le point d’entrer en guerre. Afin d’améliorer la défense des côtes du pays, le capitaine Lars Tobiasson-Svartman est chargé d’une mission secrète : contrôler les routes maritimes. Sur l’îlot d’Halsskär, il rencontre Sara Fredrika, dont il devient l’amant. Pour la revoir, il ment à sa femme, à l’amirauté, à lui-même, jusqu’au point de non-retour…
Un roman d’amour forcené, une célébration de la langueur et de la fureur, de la tendresse et du désarroi.
Télérama
Il n’est pas facile de ranger Profondeurs dans un genre en particulier tant il fleurte avec plusieurs en même temps sans jamais y aller pleinement. Ainsi Henning Mankell tisse la toile d’un roman avec une base historique et en toile de fond, la première guerre mondiale. De là, le roman noir prend place, frôlant le fantastique et laisse le lecteur que je suis dans une sorte d’hébétude.
Profondeurs n’est pas un roman facile. Le personnage principal n’est pas un héros mais l’évolution de son caractère, ou la manière dont Henning Mankell nous le dévoile est franchement réussi.
L’auteur nous ballade dans un univers extrême tant par la situation géographique que psychologique. Peut-on le dire? C’est torturé!
Je regrette dans Profondeurs une redondance des situations directement issu de l’obsession du personnage principal et même s’il y a comme une évolution vers les profondeurs de l’âme humaine, cela peut lasser.
Si Profondeurs est un roman difficile à « aimer » tant il nous met dans une situation désagréable et j’aime le fait de ne pas être cajolé par un auteur, un auteur qui ose créé du malaise, de la gène.
C’est pour ça que je ne ferme pas la porte à cet auteur suédois, Henning Mankell d’autant qu’on dirait qu’il y a une série d’enquêtes du commissaire Wallander qui mériterait le détour.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
J’ai lu ce livre il y a plus de deux ans mais je m’en souviens encore. Ce personnage de Lars Tobiasson m’a semblé complexe, c’est ce que j’ai apprécié dans l’écriture de Mankell dont j’espère découvrir le personnage de Wallander prochainement
Comme tu dis Nath, il est vrai que le personnage principal est troublant et complexe. Je ne sais pas s’il va me marquer autant que toi mais il est probable que j’en garde une trace! Je ne connaissais pas l’auteur mais j’ai l’impression qu’il mérite de s’y pencher un peu plus.
Wallander, c’est quel type de personnage?
c’est un commissaire. Je n’ai pas encore lu ses enquêtes mais on me dit que Mankell dénonce la société suédoise dans ses romans. Ce personnage est souvent décrit comme solitaire et taciturne. je connais peu la littérature suédoise mais il me semble qu’on la décrit souvent comme froide
Je ne ferme pas la porte à Henning Mankell, ni à son commissaire Wallander! En plus, la société suédoise est une société qu’on ne connais pas trop ; on pourrait dire discrète! Sortir des clichés de meubles en kit et de saunas peut être très intéressant! 😉
Je ne sais pas si je serai tentée par ce roman car je n’aime pas la période des deux guerres mondiales ..
mais j’ai découvert Mankell avec son commissaire Wallander et ses romans là sont très réussi .. si possible les lire dans l’ordre, car on voit la vie privée de Wallander évoluer au fil des romans.
Effectivement, dans ses romans il y a une enquête policière mais à chaque fois il évoque un pan de la vie des suédois par rapport à l’intégration des étrangers, les coutumes suédoises, l’environnement, etc. et c’est très bien fait.
Tu n’es pas la première Elea à me parler ce la série des enquêtes de Wallander comme le montre les commentaires précédents. Je vais me noter le premier de la série (Meurtriers sans visage) et si je tombe dessus, je le lirais avec plaisir!
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Quant à moi, j’avais adoré ce malaise qui s’installe peu à peu, ce glissement du roman historique au roman noir… Mon Mankell préféré jusqu’à maintenant!
En as-tu lu beaucoup ?
En plus du Wallander que je viens de lire, j’ai lu Le Chinois, Le Cerveau de Kennedy (où il n’est pas vraiment question de Kennedy!) ainsi que Les Chaussures italiennes
Pas mal la liste. Il me semble que Les Chaussures italiennes est un de ses grands succès, non ?
Ah, je ne sais pas s’il a eu plus de succès que les autres? En tous cas je l’ai trouvé très différent, on est vraiment dans un drame psychologique.
Aïe, j’aime pas trop quand un roman est estampillé « psychologique ».