Outresable (2014) d’Hugh Howey, traduit par Thierry Arson…
Le résumé de l’éditeur: Depuis des siècles, le sable a tout englouti. À la surface, battu par les vents et harcelé par des dunes mouvantes, un nouveau monde essaie tant bien que mal de survivre.
À sa tête, les plongeurs, une petite élite qui descend toujours plus profond à la recherche des artefacts de jadis, prisés comme autant de trésors. L’un de ces plongeurs s’apprête à partir sur la piste de Danvar, la cité mythique objet de tous les fantasmes. Pour espérer la trouver, Palmer sait qu’il lui faudra atteindre des profondeurs encore jamais explorées. Et si elle n’existe pas, sa combinaison de plongée sera son sarcophage.
Et me revoilà avec une nouvelle fois, un roman d’Hugh Howey. Je ne sais pas pourquoi, j’aime la manière dont il traite ses idées, ses histoires. Outresable, comme son nom l’indique, nous invite dans un monde désertique pour lequel le sable est une constante oppressante.
Outresable est un roman de 400 pages qui a les défauts de son format. Je m’explique. Hugh Howey met en place les bases d’un monde cohérent, logique, une SF Post A bien plantée avec ses tensions et ses équilibres. De plus, l’auteur tisse une intrigue ou l’humain et le relationnel à sa place, beaucoup de place et il n’oublie pas le grandiose et le romanesque. Beaucoup d’éléments qui peuvent difficilement tenir avec si peu de contenu.
De mon point de vue, je regrette qu’Hugh Howey n’ait pas explorer plus avant certains lieux ou situations alors que dans Outresable, elles ne sont qu’évoquées ou rapidement racontées. J’ai été embarqué mais il est indéniable qu’il y a un petit défaut de rythme. Pas au point de s’ennuyer mais la multiplicité des points de vue, si cela apporte une netteté à l’univers, enlève un peu de rythme.
De plus, Outresable fait l’effet d’appeler une suite, qui n’existera probablement jamais vu que ce roman est sorti en 2014 et qu’Hugh Howey n’a écrit ou édité qu’un recueil de nouvelles 2017. Panne d’inspiration? Ce n’est pas tant qu’on reste sur notre faim point de vue de l’intrigue, l’auteur explique tout mais son univers contient des zones d’ombres qui ne devrait pas exister.
Le pitch m’intrigue, le postulat soulevé par la 4 de couv me dit qu’il y a quelque chose à creuser là-dessous. Je vais essayer de trouver le roman. L’auteur, c’est celui qui a écrit Silo, non..?
J’ai pas lu la 4e et je ne veux délibérément pas le faire. J’ignore donc vers quoi je me suis lancé. Et c’est effectivement l’auteur de Silo.
J’ai eu l’impression, « écoutant » lire des chros de ci de là sur le web , mais je peux me tromper, d’un bouquin à mi-chemin entre « Stalker » des frères Strougatsky, « Kid Jesus » de Pierre Pelot; du sable de Dune (même si cela semble t’il n’a pas l’allure d’un planet-opera et d’un cycle à rallonges mais plutôt d’un one-shot écourté), voire des artéfacts E.T du Rama (Arthur C. Clarke). C’est en ce sens profond que l’oeuvre m’intéressait. S’y ajoute ton ressenti qui sans être positif l’est quand même beaucoup. Bref, intrigant que tout cela. Il va me falloir lever le voile sur le roman et sur l’auteur aussi (je n’ai jamais rien lu de lui). Son apparition étonnante (et atypique) dans le cercle des auteurs SF m’étonne tout autant. A suivre donc, me concernant. Cà fait deux fois que j’hésite devant les rayons du libraire, lui préférant « Black-out » de Connie Willis puis « All clear » de la même auteure. Je sens confusément qu’il y a quelque chose dans l’oeuvre.
Alors, concernant Outresable, toutes les références que tu cites, je ne pourrais en parler car je ne les connais que de loin, voir pas du tout. Effectivement, ce n’est pas un planet-opera, plutôt du Post-A. Et oui, mon avis est positif même si je mets toujours des réserves sur quelques points, peu pour celui-ci.
Mais que vas-tu faire avec Connie Willis, je te remets le lien vers ma chronique de Black-out et si tu l’as déjà acquis, je serais curieux de ton avis.
Le diptyque de Willis me fait de l’œil depuis qu’il est paru. Je sais tes retenues le concernant (et les comprend) et les raisons qui les motivent. Mais il faut que je me fasse une idée par moi-même; je ne sais pas vraiment pourquoi si ce n’est que je suis attiré par les digressions (ou assimilées) à la Stephen King, que « Le grand livre » et « sans parler du chien » m’étaient passés sans citrate de bétaïne et qu’historiquement le blitz, il me plairait d’en savoir plus..
Du coup, je serais vraiment curieux de lire ton avis. L’avantage, c’est que tu ne vas pas y aller la fleur au fusil en te disant que tu vas adorer, peut-être cela sera une bonne surprise.