Yellow cab (2021) de Chabouté et Benoit Cohen…
Le résumé de l’éditeur: Après avoir réalisé des films et des séries pendant 20 ans, Benoit Cohen sent qu’il a besoin de prendre un nouveau départ. En 2014, il déménage pour New-York et décide de devenir chauffeur de taxi pour les besoins de l’écriture d’un scénario. En plongeant au cœur de la ville, en se nourrissant de la richesse de la métropole, il espère retrouver l’inspiration. Dans une école du Queens, il apprend les ficelles du métier, fait la rencontre de ses futurs collègues, migrants de tous pays à la recherche du « rêve américain », et affronte le labyrinthe administratif qui mène à la licence de taxi driver. Au volant de l’emblématique yellow cab, il arpente les rues de Big Apple, observe les visages de milliers de passagers et emmagasine les histoires.
Attiré par cette couverture que je trouve tout simplement magnifique, j’en profite pour faire connaissance avec Christophe Chabouté et ce Yellow cab aux planches noir et blanc qui conviennent parfaitement à New York, lieu où se déroule cette BD.
Mais rendons à Cesar… Le récit éponyme de Benoit Cohen. Oui oui, un récit. Une expérience d’auteur à New York, le manque, ou la panne d’inspiration, le besoin d’immersion. Il devint chauffeur de taxi, les fameux Yellow cab. Christophe Chabouté illustre les tracasseries et les vicissitudes de ce parcours du combattant administratif puis les affres et les coulisses du métier.
C’est l’occasion de croquer les new-yorkais et leur diversité mais aussi, la ville mythique, celles des rêves et des ambitions. Le fil conducteur de cette année de chauffeur de taxi, c’est le quotidien laborieux de ces chauffeurs, leur effacement au profit de la fonction. Les auteurs nous invitent à poser le regard sur eux et ceux comme eux.
Mais Yellow cab, c’est aussi le processus de création. Le chauffeur infiltré tisse les mailles de son oeuvre que la vie quotidienne nourrit. Il y a la simplicité de la vraie vie dans ses planches, une justesse et de l’humanité qui m’a séduit. Je ne connais pas le Yellow cab de Benoit Cohen mais j’ai l’impression que Christophe Chabouté bien restitué cette oeuvre atypique.