Les Assassins de R.J. Ellory…
Le résumé de l’éditeur, Le Livre de Poche: New York, 2006. Quatre homicides sont commis en quinze jours, selon des modes opératoires très différents. Seul John Costello, documentaliste inépuisable sur les tueurs en série, voit un lien entre eux. Il a en effet découvert que chacun des meurtres a été perpétré à une date anniversaire, celle d’un célèbre crime exécuté par un serial killer, d’après une procédure rigoureusement identique. Épaulé par Ray Irving, détective au NYPD, et Karen Langley, journaliste au City Herald, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier.
Ellory poursuit son exploration du mal américain, interrogeant cette fois notre fascination pour les monstres.
Un opus terrifiant qui explore le narcissisme du serial killer, au-delà du bien et du mal.
Valérie Gans, Figaro Madame.
Un roman de la meilleure veine.
Hubert Lizé, Le Parisien.
Outre un suspense diabolique, une leçon sur la nature humaine.
Jean-Louis Debré, Le Point.
Je ne suis pas un grand lecteur de thriller mais j’en ai suffisamment lu pour commencer à faire la différence entre le bon, le très bon et le mauvais. Premier roman que je lis de R.J.Ellory, Les Assassins (2009) est le 7e roman de l’auteur. Et autant le dire tout de suite, j’ai été déçu. Je m’explique.
Si, pour la plupart des genres littéraires, la chute, la fin d’un roman n’a qu’une petite part dans l’avis que je me fais, une sorte de cerise sur le gâteau, il en est autrement dans le genre thriller/polar. La chute devient un élément primordial, qui va devenir l’étalon du jugement de l’oeuvre au détriment de l’ensemble du livre. C’est pas juste et c’est pourquoi je vais nuancer ma déception.
Ce qui m’a déçu, c’est la chute et finalement l’articulation de l’histoire, du suspense autour de cette fin. Je ne risque pas de dire en quoi mais j’ai trouvé comme une paresse créative de R.J.Ellory, surpris qu’il n’est pas trouvé plus subtil, plus fin, plus vicieux, plus torturé. Si je suis déçu, c’est parce que j’ai dévoré Les Assassins. 660 pages en 3 jours, ça ne m’arrive pas souvent.
Le style de l’auteur nous emporte dans un univers extrêmement précis et réaliste où les personnages prennent corps admirablement. Il est difficile de lâcher Les Assassins avant la fin. L’ambiance est de plus en plus oppressante et l’immersion dans le NewYork de R.J.Ellory a été totale pour moi.
C’est d’autant plus dommage car ce roman est incroyablement documenté et qu’il est impossible de soupçonner R.J.Ellory de ne pas connaître son sujet. Les Assassins, c’est une sorte d’hommage au genre qui aurait put être le roman ultime mais l’auteur est, à mon sens, passé à côté.
Si je ne recommande pas ce roman, R.J.Ellory, quand à lui, mérite le détour. Il est certain que je lirais d’autres romans de cet auteur, comme Seul le silence par exemple.
Et vous, avez-vous déjà lu du R.J.Ellory?
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
De lui j’ai lu en premier » Seul le silence » que j’ai adoré, puis » Papillon de nuit » que j’ai adoré aussi 😀 Ellory est un auteur-émotion comme je le nomme ^_^
Les 2 titres que tu cites Cheyenne me tente! En revanche, si j’ai trouvé une certaine forme de sensibilité vis à vis de ses personnages, j’ai pas spécialement senti de l’émotion a proprement parlé!
Nous en avons déjà parlé ailleurs mais je le redis ici … 😉
Je viens, moi aussi, de découvrir cet auteur avec son dernier livre paru « Un cœur sombre ». J’ai beaucoup aimé son écriture et, contrairement à toi, j’ai trouvé sa construction narrative de qualité.
Ta chronique me donne envie de me pencher sur « Les assassins » pour me faire ma propre idée … 🙂
Si j’ai laissé penser que je n’ai pas aimé le roman (ou sa construction narrative), c’est que je me suis mal exprimé. Pour moi, à la lumière de ce seul roman, R.J. Ellory est un très bon auteur. J’ai dévoré le bouquin même s’il n’y a pas tant d’actions que cela. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère et même si j’ai trouvé qu’il était « classique » dans sa construction, c’est pas forcement un reproche.;)
C’est vraiment « que » la fin qui m’a déçu!
Je viens de te relire et, effectivement, ton bémol est sur la fin … que tu trouves trop « facile » en simplifiant ta pensée. Alors je dirais que la fin de « Un cœur sombre » n’est pas renversante non plus mais que cela a peu d’importance dans ce cas précis puisque toute la force du roman réside dans le « voyage » introspectif du personnage et non dans sa finalité !
C’est d’ailleurs pourquoi je ne parlerais pas de thriller ou de polar mais de roman noir ! 😉
Tout cela me donne encore plus envie de lire « Les assassins » … bravo ! LOL
Et moi de lire Un coeur sombre! Bravo! 😉
même sentiment de frustration pour la fin. Mais j’ai quand même adoré et je pardonne à RJ Ellory car les 2 jours passés à dévorer ce roman n’ont pas été vains tant cette noirceur m’a laissée KO 😉
ps : je viens de découvrir ton blog et outre la forme, très belle, le fond est très bien aussi. Je le note dans mes favoris.
Merci du compliment Indira!
Si la fin m’a déçu, j’ai, comme toi, beaucoup apprécié la lecture du roman, son ambiance, sa noirceur et je n’exclue pas de lire d’autres romans de l’auteur!
Voilà j’ai terminé le roman et je tenais à te dire mon ressenti à chaud. Je comprends ta semi-deception quant à la fin. Je ne la partage pas car j’ai eu le sentiment que l’auteur joue avec les nerfs du lecteur qui s’imagine un coupable, une chute tout au long de la lecture. Au final même les pires sont vite oubliés… Le narrateur l’exprime bien à la fin. « l’un comme l’autre furent relégués dans la mémoire collective » en parlant du tueur et de Costello… Bref j’ai compris le choix de l’auteur comme ça. Je ne pense pas avoir été claire… Mes excuses ! Sinon j’ai adoré et j’ai hâte d’en lire d’autres.
Comme tu le dis Estelle, cette fin fait sens en rapport au sujet « hommage » aux assassins mais du point de vue purement fictionnel et émotionnel on a une descente d’intérêt où il devrait avoir une montée!
Comme toi, j’ai hâte d’en lire d’autres de Ellory!
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