L’île (2016) de Sigríður hagalín Björnsdóttir, traduit par Éric Boury…
Le résumé de l’éditeur: Il arrive que se produisent des choses qui rassemblent l’humanité tout entière, et chacun se rappelle l’endroit où il se trouvait quand il a appris la nouvelle. Le monde peut devenir si petit qu’il se résume à un seul être humain. À un homme minuscule dans un fjord abandonné d’Islande.
Un homme qui se souvient : comment toute communication avec le monde extérieur fut soudain coupée, comment réagirent le gouvernement, les médias, la population. Comment il réagit lui-même, journaliste politique flirtant avec les sphères du pouvoir, en couple avec María, musicienne d’origine étrangère.
Le pays, obsédé par son passé, croit pouvoir vivre en autarcie, rejette dangereusement tout ce qui n’est pas islandais, et réactive des peurs ancestrales. Faire face à la faim, dans un pays de volcans cerné par les eaux.
Comme un piège qui se referme.
J’ai l’impression que je suis souvent allé en Islande dans mes lectures ces derniers temps. Et là, c’est avec L’île de Sigríður Hagalín Björnsdóttir. Un roman Post A. Un roman post A? Pas certain. Difficile de définir précisément ce roman. Dommage, car j’aime bien les anticipations.
Sigríður Hagalín Björnsdóttir, journaliste de premier plan dans son pays, se lance dans l’exploration d’un éventuel isolement soudain de son île. Soit. Le postulat de départ a de quoi séduire. Il est de plus très original (je crois), mais…
J’ai pas aimé. Et c’est principalement pour 2 raisons bien précises. Politique et journalisme. En soi, j’aime pas les 2. Les premiers s’accaparent la parole publique et les autres leur laissent. Mais dans L’île, c’est le fait que les 2 activités perdurent durant ce chaos naissant. Pas crédible sous la forme dont en parle Sigríður Hagalín Björnsdóttir. Si vous souhaitez, je vous explique en commentaire pourquoi je ne crois à la thèse de l’autrice. Pas crédible comme beaucoup de situations de ce roman.
Trop didactique et « grossier », je regrette la simplicité et les évidences que développe Sigríður Hagalín Björnsdóttir. Il manque un peu de subtilités. Sans parler de l’ennui ayant pour cause la lenteur de l’évolution de la situation. Il s’ajoute un double récit dont le second n’apporte vraiment rien.
Si cela ne suffit pas, la multiplicité des personnages dilue la trame, presque tous deviennent anecdotiques, sauf le personnage principal qui lui, n’est pas spécialement sympathique ni intéressant. Bon j’arrête là. Si vous avez lu L’île, je vous laisse me dire ce que vous en avez pensé.
Je ne l’ai pas lu, et au vu de ta critique je ne le lirai pas 😉
J’insiste pas! Toi non plus tu n’aimes pas les politiques et les journalistes?
J’essaie de ne pas généraliser, mais c’est vrai que je suis souvent déçue.
Je ne lis pas beaucoup de journaliste. Écrire est une chose, raconter une histoire en est une autre…