L’Enfant et l’oiseau de Durian Sukegawa

L’Enfant et l’oiseau (2018) de Durian Sukegawa, traduit par Myriam Dartois-Ako…

Le résumé de l’éditeur : Johnson, tombé du nid, est le seul survivant de sa fratrie. À bout de forces, le jeune corbeau est recueilli par Ritsuko, femme de ménage et mère célibataire, qui décide de le ramener chez elle au mépris de l’interdiction d’héberger des animaux dans son immeuble. Bien lui en prend, car son fils adolescent, Yôichi, se passionne pour l’oiseau qu’il entoure de mille soins. Un jour, le gardien fait irruption chez eux et Johnson, que Yôichi avait caché sur le balcon, s’envole. C’est le début pour lui d’une longue errance. Il sait qu’il ne peut retourner auprès de son ami et cherche à survivre dans une ville hostile. Une rencontre va lui sauver la vie…

On peut dire que je connais Durian Sukegawa pour avoir lu, et aimé, ses 2 précédentes sorties en France, Les Délices de Tokyo et Le Rêve de Ryôsuke. Alors, quand je tombe sur L’enfant et l’oiseau, je me dis que la douceur du style de Durian Sukegawa me fera un grand bien.

Comme je le signalais dans le chronique d’Okavango, je suis très sensible à la manière dont on traite les pensées, les comportements des animaux. Alors là, quand l’auteur se met à la place de l’oiseau pour en faire un des protagonistes, j’ai eu peur. Et j’ai bien fait car je ne suis pas du tout en empathie avec ce procédé que je trouve toujours très faux.

Certes, l’apprivoisement est possible mais il y a quelque chose qui ne m’a pas emporté dans L’enfant et l’oiseau. Pourtant, il y a quelque chose dans le style de Durian Sukegawa qui donne au drame une douceur dans la manière de raconter. Et sans la gêne du procédé décrit plus haut, j’ai aimé cette petite tragédie intime.

Je suis obligé d’admettre que les romans de Durian Sukegawa me séduisent de moins en moins. Quand sera-t-il du prochain ?




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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