Docteur Radar de Noël Simsolo (scénario) et Frédéric Bézian (dessin et couleur)…
#01 Tueur de savants
Le résumé de l’éditeur: Prends garde à toi, docteur Radar !
Paris, gare de l’Est, 1920. Gontran Saint-Clair, savant reconnu, est retrouvé mort empoisonné au curare dans un train de la ligne Paris-Berlin. Ce meurtre survient peu après le décès suspect de deux autres savants : Aristide Vernon et Bruno Vaillant. Plus tard, c’est le professeur Émile Lenoir qui succombe d’une piqûre de scorpion, en plein Paris… Or ces savants avaient un point commun : ils travaillaient tous sur la conquête spatiale ! Ferdinand Straub, ancien as de l’aviation française reconverti en détective, mène l’enquête et découvre que le responsable de ces crimes serait un certain docteur Radar, un mystérieux et dangereux individu passé maître dans l’art du déguisement. Entre le talent de son adversaire et l’incompétence de la police parisienne, Straub va devoir redoubler d’ingéniosité et de vigilance pour capturer le redoutable docteur Radar…
La couverture d’abord, et ensuite, le style unique du dessin de Frédéric Bézian m’a donné envie de lire Docteur Radar avec ce 1er tome, Tueur de savants.
Vous me connaissez, je suis un lecteur assez distrait et ce qui m’a attiré vers Docteur Radar a été aussi ce qui m’a laissé perplexe. En essayant de suivre l’histoire de Noël Simsolo, le principal problème (toujours pas réglé) est d’identifier qui est qui. Les dessins gribouillés sont superbes mais il faut une certain concentration pour fixer telle figure avec tel personnage? D’autant plus difficile que Docteur Radar est un jeux de masques.
Ce que j’ai bien aimé, c’est un rythme effréné pour un polar nostalgique qui fleure bon le Arsène Lupin. Un certain goût d’antan avec un méchant mégalo aux ambitions de domination mondiale. Docteur Radar me semble partir sur une série feuilletonante où les détectives vont avoir du mal à attraper le fameux Docteur Radar.
J’ai donc quand même aimé cette BD alors que je suis passé en partie à côté de l’histoire.
À suivre…
#02 Terreur en Italie
Le résumé de l’éditeur: Terreur en Italie !
Sur le point d’être menée à l’échafaud, Mariana, la maîtresse et complice du docteur Radar, s’est évadée. Bilan de l’opération : 3 morts. Pour le détective Ferdinand Straub, aucun doute : son ennemi juré a refait surface, et pas question qu’il lui échappe une fois de plus ! Il suit sa trace jusqu’à Rome, où un éminent scientifique a récemment été enlevé. Le tueur de savants aurait donc trouvé refuge dans l’Italie fasciste de Mussolini. Ce qui veut dire qu’en plus des sbires peu scrupuleux de son adversaire, Straub va devoir se frotter aux Chemises noires du Duce… La tâche risque d’être ardue.
Avec ce tome 2, Terreur en Italie, j’ai pu apprécié l ’histoire à sa juste valeur. Les protagonistes du scénario de Noël Simsolo sont connus et leur visages, si expressifs, reconnus. Le Docteur Radar, en méchant « qui veut conquérir le monde », s’inscrit dans une tradition établie et sa mégalomanie n’a d’égale qu’une prétention hors norme.
Épisode échevelé que ce 2e tome avec beaucoup d’actions, un orang-outang pas très gentil, un bain d’acide, une chanteuse lyrique qui ne se démonte pas, etc. Pas le temps de respirer grâce au rythme prenant du début à la fin.
Les dessins de Frédéric Bézian s’expriment pleinement une fois que le lecteur a identifié les personnages et leur implication dans le scénario. Le style, réussi, est toujours une sorte de savant gribouillages en 2-3 couleurs et noir, très noir. Et cela colle parfaitement avec décorum des années 20-30.
Je me demande bien combien de tomes sont prévus.
#03 Morts à Venise
Le résumé de l’éditeur: L’insaisissable génie du mal.
Il veut conquérir la lune pour bombarder la terre et devenir le maître du monde.Alors, pour obtenir les plans d’une fusée intersidérale, il sèmera la terreur à Venise. Il l’a annoncé : il tuera à tour de bras tant que ses exigences ne seront pas satisfaites et plongera la ville dans la peur. Le gouvernement et la police s’inclineront devant son pouvoir. Et cette fois, il sait qu’il va gagner. Il sera Docteur Radar, Maître du monde !Mais dans la nuit vénitienne,ses éternels adversaires Ferdinand Straub et Pascin s’évertuent à perturber les plans délirants d’un Radar plus savant fou que jamais !
3e et dernier tome, je pense, des aventures de Straub à la poursuite du machiavélique Docteur Radar. Mort à Venise ne trahit pas son titre. Le grand méchant fait des dégâts et laisse des cadavres sur la route de sa mégalomaniaque ambition d’asservir l’univers sous son joug.
Voila longtemps que je n’avais pas lu un méchant si caricatural. Laissé le réalisme à la maison, ici, on est plutôt dans une histoire à la sauce Arsène Lupin et pour le méchant, c’est du vrai, façon James Bond. Voyez les références.
Pour les dessins, c’est toujours un savant mélange de gribouillages inventifs et furieux qui amènent un perpétuel mouvement aux planches. Les cadrages aussi sont mouvants et recherchés. Très intéressant ! Très graphiques ! Les cases sont un peu trop structurées mais c’est peut-être pour calmer le trait de Frédéric Bézian.
Série en 3 tomes, Docteur Radar mérite un peu d’attention pour son originalité qui ne s’impose aucune limite.