Yan (2020-2022) de Chang Sheng…
Le résumé de l’éditeur: Le doux chant… de la vengeance
La famille de Yan, 15 ans, fait partie de la prestigieuse troupe de l’Opéra de Pékin… Mais le jour où tous ses membres sont sauvagement assassinés, l’adolescente se retrouve accusée à tort de ce meurtre sordide ! Seule survivante du massacre, elle sera incarcérée durant de longues années dans un centre de recherche tenu secret. Mais l’heure de vérité a sonné. De retour parmi les vivants, Yan n’a rien oublié. Revêtue du traditionnel costume théâtral que sa famille avait coutume de porter, elle va entrer dans une spirale de vengeance…
Avec cette nouvelle série en trois volumes, Chang Sheng dynamite les genres ! Il revisite les codes du seinen manga tout en nous offrant une relecture d’un célèbre opéra de Pékin à travers un récit de super-héroïne déjanté où cultures pop et traditionnelle cohabitent à merveille. Une saga époustouflante et magistralement mise en scène que l’on dévore d’une traite !
Dès que j’ai vu passer la couverture du 1er tome, j’ai été accroché par le style flashy de la couleur de fond mais surtout par le mélange futur-traditionnel de l’héroïne à l’esthétique quelque peu différente de ce qu’on peut voir traditionnellement. En effet, Chang Sheng est chinois, taïwanais pour être plus précis et Yan est son dernier manqua en date.
J’ai tout de suite été charmé par l’atmosphère traditionnel chinois et son décorum puis, lorsque l’héroïne se révèle, totalement badass et guerrière dans sa tenue, techno-futuriste moulante agrémentée de détails comme le tissu de soie fleurie ainsi que la coiffe. Ça marche pour nous guider dans cette histoire qui mélange un peu les éléments de Sf comme le voyage dans le temps, la robotique et son corollaire, l’IA, etc.
Ces éléments sont utilisés mais ne sont pas exploré profondément dans le scénario qui se consacre , il faut le dire, sur le rythme et l’action. C’est pas un mal. On ne s’ennuie pas et ce que j’ai apprécié particulièrement, ce sont les chorégraphies des combats dont on voit le mouvement et l’inspiration dans les films d’actions asiatiques (mon péché mignon de jeunesse).
Yan, c’est donc 3 tomes qui déménagent et dans lesquels se dégagent une certaine poésie et une émotion lié à cette vengeance. Je reste sur ma faim avec la Sf injustifiée et non développée mais rassurez-vous, je le vis très bien. J’ai bien envie de découvrir une autre oeuvre de Chang Sheng s’il en existe en français.