Utérotopie d’Espedite

Utérotopie (2023) de Camille Espedite…

Le résumé de l’éditeur: Soit deux comètes adolescentes engagées dans des pratiques anorexiques sévères les menant à confondre vie privée et privatisation de soi. Dans le creuset de ses réflexions autour du corps – fabriqué, policé, souffrant voire annihilé par nos sociétés modernes –, Espedite compose la géographie des délires adolescents, en parcourt les territoires, les soubassements, les impasses et les issues de secours. En suivant les voies de ces intériorités possédées, l’utérus en guise de graal.

Je ne connaissais pas cet auteur, Espedite, au nom qui m’évoque les penseurs grecs et le résumé, promesse de style et de genre a suffit à m’intéresser. Un titre étrange, Utérotopie pour un petit roman dont on se demande comment va-t-il remplir ses promesses.

À mon goût, le roman souffre d’un style sec, sans chaleur, qui se perd un peu dans le propos. D’abord, la question du corps (de la femme), sa liberté d’en disposer comme elles le souhaitent puis Utérotopie semble glisser vers autre chose.

La dystopie, en filigranes, comme une Sf de « juste après » est un pointillé d’avenir possible. Malheureusement, je n’ai jamais été en empathie avec les voix qui s’expriment dans Utérotopie. Voix distendues dont l’échos se perd à défaut d’être plus fortes, plus marquantes, plus vivantes ou je ne sais quoi d’autre.

Le style, sans fioriture, pourrait me faire lire un autre roman d’Espedite mais ce serait sans grand enthousiasme.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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