Raw Hero d’Akira Hiramoto

Raw Hero d’Akira Hiramoto…

Le résumé de l’éditeur: L’auteur de Prison School nous plonge à nouveau dans un univers improbable et sexuellement agressif avec humour, dérision et suspense.


T.1

Chiaki enchaîne les entretiens d’embauche infructueux, mais un jour, n’écoutant que son sens de la justice et son courage, il interrompt une agression sexuelle dans le métro. Grâce à cette prouesse, il parvient à décrocher un nouveau job : devenir la taupe au sein de la SALF, une organisation visant à décrédibiliser les super héros, pour pouvoir les mettre hors d’état de nuire.

J’élargis encore un peu le spectre de mes lectures avec un manga, ceux du genre sans fin au format poche. Ça tombe sur Raw Hero d’Akira Hiramoto, un manga Wtf, ce que je cherchais.

Je dis Wtf car l’exagération du scénario est sans limite. Dans ce 1er tome, le héros se sent obliger d’accepter un travail pour sauver ses frères de la misère. Pour l’instant, ça va, sauf que le gars qui l’embauche à un comportement douteux (là, on entre dans uns spécificité toute japonaise, les encarts érotiques) et dès sa première mission, un quiproquo improbable oblige le héros à se déguiser en femme. Mais ça va plus loin, forcement.

Raw Hero ne me semble pas une oeuvre majeure mais c’est pas ce qu’on demande à Akira Hiramoto. Non, juste un manga sans prise de tête. On verra bien ce que donne la suite.

T.2

On continue dans le Wtf et ça continue toujours tout azimut dans le n’importe quoi. Personnage avec tête d’éléphant, obsédé sexuel, héros travesti pour les besoins d’une mission et toujours, ses passages sexuellement explicites et gratuits qui alimentent le voyeurisme du lecteur. Je suis pas contre.

L’histoire n’évolue pas beaucoup et il est difficile de juger vers quoi Akira Hiramoto nous amène mais j’aime bien cette ambiance.

Akira Hiramoto est l’auteur de Prison School et je m’étais laisser prendre à suivre la série aimé sur Netflix, une série au plaisir régressif typiquement masculin qui ne se cache pas, comme dans Raw Hero.

T.3

Dans le 3e tome de cette série en cours, une série Wtf bien sympathique, les choses se calment (un peu) dans Raw Hero 3 et on retrouve quelques normalités des mangas, à savoir, les relations hommes/femmes et la timidité. Akira Hiramoto, cependant, devient plus intéressant que le simple divertissement apparent en faisant d’une de ses personnages une mangaka, une autrice de manga.

Se faisant, ça permet à Akira Hiramoto de parler de son métier, de ce que l’industrie en à fait. Paradoxalement, il est en plein dans ce qu’il critique. Le « fan service », ces scènes insérées, à vocation purement voyeuristes, qui plaisent probablement à un certain public. Dans Raw Hero, l’auteur va très loin avec des cadrages très en contre-plongées qui basculent sous les jupes, montrent les plis des culottes (quand il y en a), la sueur (très abondante). J’ai mis une double page qui m’a fait beaucoup rire.

Raw Hero 3 reste Wtf avec son personnage à tête d’éléphant, son héros travesti pour les besoins de la mission, un chef de service secret obsédé, etc.

Admirez la finesse des dialogues de cette double-page !

T.4

J’ai débuté la lecture de cette série, tout d’abord car j’avais bien aimé l’humour dans le fameux anime Prison School dont Akira Hiramoto est l’auteur. Puis, parce que Raw Hero me semblait complètement barré, chose qui se confirme de tome en tome.

Cependant, à y regarder de près, sous des aspects très exagéré, l’auteur met beaucoup de sens et de jeu dans cette oeuvre. dans ce tome, il crée une mise en abîme par le biais de son autrice managea qui raconte les épisodes de sa vie, sa relation, devance les possibles, s’en sert pour réfléchir aux options possibles.

Bien sûr, il y a du grand n’importe quoi aussi comme cette opération qui consiste à s’implanter une prise USB dans le pouce. Il y a aussi les classique du quiproquo amoureux, facile mais ça passe bien, sans insistance.

De plus, j’aime énormément les dessins d’Akira Hiramoto, fins, élégants, sexy avec des visages très beaux. J’ai vu aujourd’hui que la série VO est terminé en 6 tomes et je dois dire que ça fait du bien de ne pas se lancer dans une histoire sans fin.

T.5

Ce tome 5, normalement l’avant dernier de la série, m’a un peu déçu par la surabondance de plans sexuels, de scènes quiproquos un peu lourdes. Je suis pourtant bon client mais là, j’ai l’impression qu’il n’y a que ça. 

Akira Hiramoto m’a un peu déçu dans ce tome alors que l’histoire mériterait, me semble-t-il, un plus grand développement. Les personnages secondaires loufoques qui amène beaucoup de sel à l’histoire sont trop peu présents.

À ce propos, je ne vois pas comment Raw Hero pourrait se terminer avec le prochain tome. À tout le moins, ce serait abrupte mais bon, laissons sa chance à l’auteur et à ce futur tome 6.

T.6

Raw Hero se termine avec ce 6e tome. Akira Hiramoto a eu la bonne idée de ne pas allonger cette série qui partait sur de bonnes bases WTF mais a tourné sans trop d’inspiration mais a tourné sans trop d’inspiration. Le finish est honnête avec des rebondissements attendus façon thriller et d’autres moins.

Comme je l’ai dit, c’est une série wtf mais les éléments foutraques et disparates n’ont pas de justification ni d’utilité au récit. Ils sont là. Point. Il ne serve donc à rien sinon à perdre le lecteur enter les univers.

Sans être extraordinaires, les dessins sont séduisants et on peut reconnaitre à Akira Hiramoto une science du cadrage, spécialement dans les scènes explicites et de nudité. C’est avec ce talent développé dans Prison school qu’il s’est fait connaitre me semble-t-il.

Raw Hero ne s’est donc pas épanoui comme je m’y attendais et c’est une petite déception scénaristique. Pas grave, je vais probablement me laisser tenter par les 28 tomes de Prison school dont l’animé m’a beaucoup fait rire. Pourquoi pas le manga ?




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

N'ayez pas peur de commenter