Nettoyage à sec (2022) de Joris Mertens…
Le résumé de l’éditeur: François n’a pas la vie dont il rêve. Il vit seul, dans une ville où il pleut sans cesse, et travaille depuis des années comme chauffeur dans une blanchisserie sans obtenir la moindre augmentation. Ses loisirs se résument à jouer les mêmes numéros au loto chaque semaine depuis 17 ans sans résultat, et à prendre une pinte de bière fraîche au Monico où il rencontre fréquemment Maryvonne, avec qui il aimerait nouer une relation plus intime. Une banale livraison l’amène un jour à frapper à la porte d’une grande maison, théâtre d’une scène de crime dont les vestiges se résument en une dizaine de cadavres et un sac rempli de billets de banque. Chanceux pour la première fois, François décide de prendre le sac… et les ennuis qui vont avec.
Voila une BD qui transpire le mauvais genre, polar à l’ancienne. Nettoyage à sec de Joris Mertens s’inscrit dans le noir des petits, des pathétiques, ceux qui à l’occasion peuvent sortir de leur situation. Ils saisissent leur chance comme on se jette dans le vide et s’en suit toujours ce qui arrive dans ces cas là. Je ne dirais rien de l’intrigue.
Joris Mertens à un style de dessin puissant et plein. Chaque case est remplie et cela crée cette ambiance oppressante, humide qui ne laisse pas de marbre. Des couleurs fortes prennent toute leur beauté dans les planches d’extérieur, les sols mouillés reflétant les façades aux néons. Le lecteur en prend plein les yeux.
J’ai donc bien aimé toute l’ironie de cette histoire d’une tragique banalité. Je ne sais pas ce que Joris Mertens a fait d’autre mais nul doute qu’après Nettoyage à sec, je lirai de nouveau cet auteur.
