Le passe-partout de Masako Togawa

Le passe-partout (1962) de Masako Togawa, Prix Edogawa Ranpo 1962, traduit par Sophie Refle…

Le résumé de l’éditeur: La résidence K, édifice de brique rouge abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables. Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de l’immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent leur souffle. Car la clé n’ouvre pas seulement les portes, elle donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines d’entre elles ont tout intérêt à brouiller les pistes…

S’il est plus accessible de trouver les romans fondateurs ou classique du genre du polar US, comme Dashiell Hammett ou Horace McCoy, je saisis l’occasion d’explorer un classique du genre japonais. Le passe-partout de Masako Togawa est de ceux-là. Le roman est édité en 1962 et reçoit le Prix Edogawa Rampo. Denoël le réédite en 2023 et Folio en 2024. C’est dans cette édition que je découvre à la fois un univers bien particulier, celui d’une immense résidence réservée aux femmes seules et une intrigue autour d’un passe-partout qui, comme son nom l’indique, ouvre toutes les portes.

Ce polar est prétexte a parlé de femmes, des vies de femmes dans un Japon qui n’est plus. Au fil du récit, elles se découvrent, s’exposent avec leur secret, leur obsession, leur crainte et ce roman chorale montre un sens de la narration pointue et une originalité indéniable.

Le style de Masako Togawa n’a pas pris une ride et sa simplicité permet de le rendre plus vivant. La fluidité conserve un rythme entrainant.

Point de vue polar, Le passe-partout ne semble pas dans les codes du genre et pourtant l’autrice fait montre d’un grand sens du rebondissement et du twist. Ce qui ne gâche rien. 

C’est vraiment un classique à découvrir.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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