Dans les brumes de Capelans 2022) d’Olivier Norek…
Le résumé de l’éditeur : Une île de l’Atlantique battue par les vents, le brouillard et la neige. Un flic qui a disparu depuis six ans et dont les nouvelles missions sont classées secret défense. Sa résidence surveillée, forteresse imprenable protégée par des vitres pare-balles. Une jeune femme qu’il y garde enfermée. Et le monstre qui les traque. Dans les brumes de Capelans, la nouvelle aventure du capitaine Coste se fera à l’aveugle.
4e tome de la trilogie Victor Coste ou plutôt la Trilogie 93, avec Dans les brumes de Capelans, Olivier Norek nous embarque pour des retrouvailles bienvenues (pour le lecteur) avec le désormais célèbre Capitaine Victor Coste. C’est à Saint Pierre, à 4000 km de France, qu’il s’est retiré, le plus loin possible des gens, afin de renâcler ses colères, ses douleurs, ses peines.
Olivier Norek n’a pas lâché les personnages qu’il a crée et même mieux, il relie les rives avec un autre de ses romans, Surface. Il intègre donc ce qui devient une comédie humaine polar. J’exagère un tantinet.
Point de vue thriller, Olivier Norek sait y faire pour être au plus près du réel, et surtout pour le restituer aux lecteurs sans forfanteries ou alourdissement de rythme.
Dans les brumes de Capelans est plus dense que les précédents et c’est d’une part car le personnage principal, et nous par ruissellement, est psychologiquement plus instable. Moins de dialogue nous plonge dans les pensées, directes, torturées. D’autres parts, il fait ressortir les personnages, les faire renaitre, puis installe une nouvelle intrigue très psychologique.
J’ai beaucoup aimé ce nouveau Olivier Norek, les personnages qu’il met en scène, certes, archétypaux, mais qui sont quand même très vivant et réalistes. L’intrigue policière est bien trouvé. On navigue à l’aveugle jusqu’au bout.
Olivier Norek est un auteur qui renouvelle ses thèmes et sa plume à chaque nouveau manuscrit, ne ménageant ni son travail d’orfèvre, ni son public. Ce nouvel opus marque un retour totalement réussi du personnage emblématique de l’univers de Norek, j’ai nommé Coste le magnifique. On retrouve dans les brumes le capitaine blessé par la vie, désabusé, le cœur ouvert en deux, et un témoin capital dans une enquête hallucinante, qu’il doit protéger coûte que coûte. Dans ce polar, Olivier Norek nous malmène, nous éblouie, apaisant ce manque que nous avions de Coste, pour nous distiller à la fin du roman, déjà l’espoir d’une prochaine aventure du capitaine. Il aborde le sujet des abominations faites aux femmes, mais également la duplicité d’un être humain qu’il soit masculin ou féminin, et le tourbillon des sens, des sentiments qu’ils soient exprimés ou non, repoussés ou assumés. Coste y apparait émouvant, fort, presque fragile, absolument inoubliable. Je ne dévoilerai rien de l’intrigue, ni du climax, ni du dénouement saisissant. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il m’a fallut du temps pour ressortir des brumes, et que j’attends impatiemment le prochain Norek. Foncez l’acheter, c’est magistral!
Je suis d’accord et vous pouvez voir que cet article de blog est dans la catégorie « En chronique », c’est que je l’ai lu et que la chronique est en cours d’écriture. De mon côté, c’est fait mais j’invite les internautes de passages à suivre votre conseil.
Je suis d’accord avec toi, on ressent vraiment le côté torturé de Coste. C’est pour ça que cette fin m’a laissé un énorme book hangover. J’ai mis du temps à pouvoir lire d’autres romans derrière celui ci 🙂
Norek a bien insisté sur l’état psychologique de Coste et ça ne donne pas comme chez les autres auteurs, ça sonne plus juste, moins factice.
De cet auteur je n’ai lu que » Entre deux mondes ». J’ai vu la couverture de ce roman l’autre jour, mais pas acheté.. faut-il avoir lu les thrillers précédents ou bien on peut les lire indépendamment?
Salut Cheyenne,
Oui, je te conseille fortement de lire les autres avant. La trilogie 93 dont Dans les brumes de Capelans est le 4e volet. Et c’est plus intéressant de savoir pourquoi notre héros est dans cette situation. Enfin, c’est ce que je pense pour éviter de passer à côté d’éléments qui approfondissent le roman.