Tous des traîtres (1966) de Giorgio Scerbanenco, traduit par Laura Brignon, Grand prix de littérature policière 1968…
Le résumé de l’éditeur: Nuit brumeuse à Milan. Une femme pousse lentement une voiture dans les eaux du Naviglio Pavese. À l’intérieur, un couple aviné. Si cette mort est d’abord jugée accidentelle, pour Duca Lamberti, ex-médecin et détective à mi-temps, tout n’est pas si évident. En effet, ce n’est pas la première voiture retrouvée dans un canal, et tous ces incidents ont un homme en commun : un avocat au passé trouble – homme détestable qui a partagé une cellule de prison avec Duca. Entre noyades et trafics en tous genres, le détective va découvrir un monde sans scrupule, au sein duquel tout est permis.
Après une émission de radio, Mauvais genres pour ne pas la citer, je souhaitais découvrir celui présenté comme un grand maitre du polar italien, Giorgio Scerbanenco. J’ai commencé avec Vénus privée et si j’ai bien aimé le personnage de l’enquêteur, Duca Lamberti, j’ai moins aimé cette impression d’homophobie latente injustifié dans l’histoire. Je lui ai laissé une seconde chance avec la suite de la série, Tous des traîtres. Et il n’y aura pas de 3e chances.
Le rôle du médecin radié qui enquête en décalage de la police était une bonne idée mais dans Tous des traîtres, le procédé semble dur à tenir et le personnage devient carrément un auxilliaire de la police, donnant même des ordres aux simples agents. Outre l’invraisemblance, cela ressemble vraiment à une facilité de Giorgio Scerbanenco.
L’histoire non plus ne m’a pas transporté non plus et cette fois, ce n’est pas les homosexuels que n’aime pas l’auteur, ce sont les femmes. Giorgio Scerbanenco me fait l’effet d’un beau misogyne. Et je ne parle pas du caractère d’un personnage qui justifierait une telle posture. Non ! Ça transpire des pages et du roman, des petites touches qui ramènent la femme bien plus bas que l’homme, le vrai.
L’auteur cumule les pensées arriérées et j’ai vraiment pas envie de savoir s’il n’aime pas les étrangers ou les végétariens dans le prochain tome ! J’en reste là.
Je ne connais ni le titre, ni l’auteur ?
1968 ?
Ce n’est pas de première jeunesse.
Bizarre..!
Gallmeister sort du placard des auteurs oubliés, ce qui peut être une bonne chose mais pas pour cet italien.