Princesse Johanna de Léo Barthe

Princesse Johanna (2021) de Léo Barthe, alias Jacques Abeille, Prix Sade 2021…

Le résumé de l’éditeur: Aveuglée d’amour pour son amant, Isa accepte que celui-ci l’emmène au haras de Mme Vérone pour y subir un dressage très spécial. Devenue Princesse Johanna, la plus belle et la plus docile des pouliches, attifée de tous les attributs d’une jument, elle participe sans hennir au rude apprentissage de sa nouvelle condition, et goûte aux plaisirs en vigueur dans ce lieu hors norme. Mais soudain, son amant change de vie et l’abandonne à son sort. Que vaut désormais cette servitude sans l’amour fou qui l’a poussée à accomplir ces sacrifices ?

Je poursuis dans une même thématique équestre involontaire mon exploration de l’univers érotique de Léo Barthe. Princesse Johanna et sa couverture à faire fuir tout amoureux d’esthétisme me tombe dans les mains après la découverte de la trilogie De la vie d’une chienne.

Après Esparbec et La jument, d’aucun pourrait croire que j’ai une sensibilité équine dans la littérature pornographique mais tel n’est pas le cas, bien au contraire. Le parallèle des deux champs lexicaux est d’une lourdeur sans nom et, souvent, relève d’une ringardise indécrottable. Je m’y lance, à reculons, à mes risques et périls.

Là où Esparbec est joyeux, malicieux et coquin, Léo Barthe avec Princesse Johanna est plus sérieux, taillé dans un fantasme rigoureux et structuré pour assoir des rapports d’asservissements chevalins. Je ne m’y retrouve pas malgré l’exploration de domination à vertu éducative. C’est pas mon délire.

Je remarque aussi le même développement qu’avec Esparbec et la mytification de l’esclave qui s’émancipe par l’art en devenant objet de vénération par l’artiste, la muse, intouchable puis disparaitre, libre. Ça se discute mais je ne suis pas convaincu par Princesse Johanna.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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