Oreiller d’herbes de Natsumé Sôseki

Oreiller d’herbes (1906) de Natsumé Sôseki, traduit par René de Ceccatty et Ryôji Nakamura…

Le résumé de l’éditeur: Un peintre se retire dans une auberge de montagne pour peindre et réfléchir sur son art. Impressionniste et poétique

Souvent cité comme un roman chef d’oeuvre, Oreiller d’herbes de Soseki Natsume n’est pas si évident à se rappeler après la lecture car il ne s’y passe pas grand chose. Comment se souvenirs de vagues sensations de poésie et de flânerie dans la nature ? 

Fini depuis une semaine, je ne conserve que des images apaisantes de ce roman et c’est au moins l’ambition de l’auteur. Soseki Natsume, à travers son narrateur, nous parle d’arts (poésie et peinture) mais il faut le voir par le prisme du japonais du début du XXe siècle. Et c’est plus d’esthétique qu’il est question. La fugacité du beau et, de facto, sa préciosité. Pourtant, ce qui m’a touché, ce que j’ai trouvé original, c’est la place de l’homme dans ce tableau à regarder. L’auteur intègre l’humain dans ce monde idéalisé et merveilleux. Il n’est pas question de paysages grandioses mais de la beauté éphémère de toute chose sitôt qu’on la regarde avec l’oeil de la modestie et de la curiosité.

En plein dans le style contemplatif et l’idée qu’on se fait de la littérature japonaise, ce roman est aussi un roman de rencontres, un roman de l’autre.

Comme je l’ai dit, je ne me souviens plus trop ce qui se passe dans Oreiller d’herbes mais ce qui s’y passe plonge le lecteur dans un état de rêverie assez rare. On sent l’envie d’écrire des mots simples qui disent les choses, ce que sont les haïkus, jamais dans la démonstration technique ou l’épate de la part de Soseki Natsume.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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