Lyrica (1979) de Keizo Miyanishi…
Le résumé de l’éditeur: Lyrica est un recueil de fables érotiques publié au Japon en 1994. Chacune des 18 histoires, publiées entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 lorsque Keizô Miyanishi n’était alors âgé que d’une vingtaine d’années, ont été choisies par l’auteur lui-même pour faire partie de cette anthologie. Le recueil se présente comme un exercice de style de haute volée où le jeune Keizô Miyanishi cherche à repousser les limites de son dessin, cru et détaillé, pour parler du sexe qui pour lui est un sujet extrêmement sérieux. Ayant créé son propre groupe Onna, on peut reconnaître l’influence de la musique sur son Å“uvre que ce soit en tant que motif récurrent dans plusieurs histoires ou sur le soin apporté au lyrisme de ses textes que les dessins viennent accompagner, comme une musique.
J’ai été intrigué par cette couverture aux deux corps entremêlés ou le sexe et la violence latente cohabitent dans une danse intense. Avouons que le visuel rouge sang de Lyrica donne envie d’approfondir la connaissance de cet auteur, Keizo Miyanishi.
Ce manga s’inscrit dans une tradition de la nouvelle érotique et d’aucuns savent que ce n’est pas du tout ma tasse de thé. Surtout que les japonais n’ont pas le même sens de la chute ou de la surprise.
Lyrica est troublant à plus d’un titre, déjà par son approche du sexe non genré. J’ai eu l’impression que tous les personnages ou presque sont de sexes indéfinis et cela s’accentuent avec le style de dessin de Keizo Miyanishi, un trait fin, parfois magnifique et parfois presque abstrait. L’ensemble est dérangeant.
Il faut un certain temps pour appréhender les cases, leur sens de compréhension. Autant le dire, j’ai galéré. Keizo Miyanishi dévoile une vision du sexe et de l’amour si loin de la vision européenne. J’ai aussi que c’est loin de la majorité des japonais aussi.
Lyrica n’est pas à mettre entres toutes les mains car le recueil est assez fermé et très personnel.
Je retiendrais juste quelques visuels superbes et poétiques.
