Le faucon maltais (1930) de Dashiell Hammett, traduit par Natalie Beunat et Pierre Bondil…
Le résumé de l’éditeur: Quelle est cette mystérieuse statuette noire qui attise tant les convoitises? Pourquoi certains sont-ils prêts à risquer leur vie pour la posséder? Lorsque Miles Archer, son associé, est tué lors de ce qui ne devait être qu’une banale filature, le privé Sam Spade reprend l’enquête. Il n’a aucune idée de ce dans quoi il vient de mettre les pieds! Il lui faudra tout son flegme et une bonne dose de cynisme pour résister aux femmes fatales, à la police et aux gangsters de tous poils qui aimeraient bien mettre un terme à sa carrière et l’empêcher de retrouver le faucon maltais…
Et dire que ce roman est bientôt centenaire, ça donne le vertige. J’ai entendu parler de Dashiell Hammett il y a peu dans l’émission « Mauvais genres » sur France Culture et je me souviens que j’étais pas bien sur de comprendre quel était le prénom du monsieur. En revanche, sans avoir vu l’adaptation cinématographique, j’avais déjà entendu ce titre, Le faucon maltais.
Poussé par les copinautes, je me suis lancé dans cette histoire de détective qui préfigure le genre hard-boiled. Et c’est d’abord le charisme calme du héros qui en impose. Il ne dit jamais son but, cache ses intentions ou son savoir. En cela, il flirte longtemps avec la frontière de sa moralité. Les lecteur est dans le trouble et ça nous rend le détective très intéressant, plus humain.
Le faucon maltais est une enquête de faux-semblants, de double-je et Sam Spade, l’enquêteur, s’inscrit avec ces commanditaires et ses rivaux dans les non-dits. Tous les ingrédients sont là pour maintenir une tension croissante et les divers rebondissements ajoutent du rythme au polar.
Si ce n’est les pinces à chaussettes, le roman de Dashiell Hammett n’a pas vieilli. En cela, l’auteur américain me fait penser à Simenon qui savait creuser l’âme des gens plutôt que les choses et ça, ça ne vieillit pas.