La Fontaine, une école buissonnière (2017) d’Erik Orsenna…
Le résumé de l’éditeur: « Depuis l’enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés.
Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d’un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l’entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l’ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l’être, pourvu qu’on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l’immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L’Éducation nationale, qui n’aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.Gravement coquine. »
Comme je n’aime pas les titres pompeux, je ne dirais qu’une seule fois que La Fontaine, une école buissonnière est l’oeuvre d’Erik Orsenna de l’Académie française. Vous conviendrez que le mérite à entrer dans cette institution est assez peu démocratique.
Cette, je connaissais le nom d’Erik Orsenna. Même sa tête m’était connu et c’est assez rare pour le signaler. Et ça, c’est un apriori défavorable pour lui. Pour moi, il représente les auteurs mainstream, ceux qui passent toujours à la télé, ces mâles de 50 ans et plus, blancs et bourgeois. Moi et mes aprioris!
Cette biographie de La Fontaine m’a permis de découvrir tout à la fois l’un et l’autre. J’ai bien aimé que cette biographie soit légère, pas universitaire comme souvent. Les chapitres sont courts et assez vivants. Les moments de la vie de La Fontaine sont condensés au possible par Erik Orsenna mais pourquoi pas. La Fontaine est un auteur qui mérite le détour.
En revanche, pour Erik Orsenna, je trouve qu’il tombe dans une certaine facilité. Certes, il y a de la recherche, un travail de synthèse évident mais cela est-il suffisant?
C’est surtout la manière dont Erik Orsenna a de s’inclure dans le récit à travers des parallèles parfois intéressants, souvent inutiles.
Il parait qu’Erik Orsenna à 2 facettes, je n’exclue pas d’en découvrir la seconde avec un autre titre conseillé par les copinautes! 😉
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Dommage, comme j’aime bien La Fontaine, je me disais que ce titre serait idéal pour découvrir la plume d’Orsenna…
Est-ce que c’est une oeuvre que je déconseille vivement? Non, bien sûr. D’autant que mon avis est très personnel. Tu pourrais y trouver ton compte pour découvrir et Orsenna et La Fontaine!
J’ai tendance à privilégier les biographies « sérieuses » et de préférence complètes avec commentaires sur l’œuvre donc c’était un livre qui ne me tentait pas au départ. Ton avis renforce cette idée.
J’espère que tu apprécieras davantage le prochain.
Tu n’es clairement pas la cible d’une oeuvre comme celle-là. Comme je le dis, c’est très « mainstream » comme livre. Ouvert à un maximum de lecteurs potentiel!
Autant j’ai bien aimé lire Les Fables, autant je ne m’intéresse pas outre mesure à La Fontaine. Quant à Orsenna, je passe aussi mon chemin…
On est 2 dans ce cas maintenant!