La bête et sa cage (2016) de David Goudreault…
Le résumé de l’éditeur: Sur les conseils de son avocat, un jeune adulte condamné à seize ans de prison raconte son quotidien. On suit avec étonnement les lubies délirantes de ce prisonnier singulier qui, malgré la violence de ses codétenus et sa propre toxicomanie, demeure décidé à faire sa place parmi les grands criminels. De petits en grands méfaits, cet homme naïf, narcissique, sans pitié et pourtant terriblement attachant, construit ce qu’il voit déjà se dessiner comme une fulgurante carrière de mafieux, tandis qu’il croit avoir trouvé en Édith – son agente correctionnelle – le grand amour rédempteur : elle est folle de lui, il en est persuadé. Truculent, sensible et vibrant, La bête et sa cage plonge dans la réalité d’un univers carcéral brutal. Tour à tour grave et drôle, le roman est brillamment porté par l’écriture inventive et percutante de David Goudreault, et vient distordre la frontière entre bourreau et victime : si la folie pousse au crime, n’est-ce pas la société qui rend fou ?
Tandis que je furetais dans la bibliothèque de mon beau-père (comme je le fais souvent quand je suis devant une bibliothèque), je suis surpris d’y trouver La bête et sa cage de David Goudreault. Voyant ma curiosité, il me le tend en me disant que je risque d’aimer. Déjà, la couverture me séduit. Je tente donc la lecture.
Je découvre rapidement que c’est le deuxième tome d’une trilogie. Ça m’embête de commencer par le milieu. Dans l’absolu, La bête et sa cage se lit sans nécessairement avoir lu le tome 1, La bête à sa mère, mais les quelques références à la mère qui y sont faites nous laisse dans le flou.
J’ai senti qu’il me manquait quelque chose pour bien appréhender l’ensemble de l’univers, notamment les raisons de cet enfermement. Ce sentiment s’efface rapidement tant le style nous emporte dans la folie du narrateur. Et David Goudreault est inspiré, sans limite, dans ce roman. Il ne me semble pas que l’univers carcéral soit très réaliste mais il est tellement plus intéressant vu par cet auteur canadien.
La bête et sa cage est drolatique, décalé, extrême. Les punchlines se succèdent à un rythme effréné. Je regrette l’absence d’une histoire plus dense, plus fouillée, plus construite. Si j’ai pris du plaisir à lire ce roman, il m’a manqué de l’intérêt à suivre les péripéties du personnage de la bête, assurément un être très original, qui vous séduira, ou le contraire.
Je ne suis pas certain d’avoir très envie de lire le tome 1, peut-être la peur de saturer de ce personnage atypique. En revanche, un autre David Goudreault me tenterait davantage.
Un auteur (et paf encore un, m’enfin c’est normal) qui m’est inconnu.
Suis assez tentée de le lire mais en commençant par le 1er tome. David Goudreault du Canada, je retiens, je retiens, je retiens
:p
Quand tu reviendras (dans 3 mois) il y a des chances que tu tombes sur la chronique du premier tome que mon beau-père vient de me prêter. Il m’a dit qu’il y avait un peu moins l’effet de surprise.