Janvier noir (2017) d’Alan Parks, traduit par Olivier Deparis…
Le résumé de l’éditeur: Dans l’un des secteurs les plus passants de Glasgow, devant la gare routière, un garçon d’à peine vingt ans ouvre le feu sur l’inspecteur McCoy et sur une jeune femme, avant de retourner l’arme contre lui. La scène se déroule sous les yeux de Wattie, l’adjoint de McCoy. Qui est ce mystérieux garçon ? Quel est le mobile de son acte ? C’est ce que les deux policiers vont s’efforcer de découvrir, malgré l’opposition de leurs supérieurs. Une enquête en forme de déambulation dans une ville âpre, noire, parfois désespérée et pourtant palpitante d’humanité. Une ville qui vous saute à la gorge et ne vous lâche pas.
Début de série qui devrait (normalement) compter 12 tomes. J’essaye Janvier noir pour découvrir l’univers d’un Glasgow noir des années 1970 vu par Alan Parks. Et comme on peut s’y attendre, avec une météo hivernale, c’est bien noir.
L’inspecteur McCoy, c’est un standard du genre. Entre l’alcool, les dissensions avec sa hiérarchie, la prostitué comme relation la plus intime et les méthodes douteuse, voir très borderline, ce flic désabusé avait tout pour être déjà vu/lu. Un peu hard-boiled sans l’action démesuré, Janvier noir est teinté de l’époque dans laquelle il s’inscrit. Pas de portable, pas d’internet, flics sans pistolet, ne vous attendez pas à de grandes fusillades (sans arme, difficile de tirer une balle ;)), Alan Parks, c’est un autre ton, peut-être plus réaliste.
McCoy reçoit les coups mieux que quiconque, il encaisse sévère dans cette enquête bien tournée. Moment de bravoure comme de désespoir, il y a de la beauté dans le noir mais il y a aussi beaucoup de noir. Pas de fausse note pour Janvier noir qui nous immerge dans une ville et une époque suffisamment rare dans les polars pour prendre du plaisir à y découvrir les bas-fonds, les raclures, les héros et les victimes.
Affaire à suivre avec L’enfant de février.