Elle, qui ne touche jamais terre d’Andrea Donaera

Elle, qui ne touche jamais terre (2021) d’Andrea Donaera, traduit par Laura Brignon…

Le résumé de l’éditeur: Miriam est tombée dans le coma après un accident. Andrea la connaît depuis peu, mais il est follement amoureux d’elle. Chaque jour désormais, il vient s’asseoir à ses côtés et lui parle, parce qu’il entend sa voix. Leurs paroles se font écho dans leurs esprits et dans les limbes où Miriam reconstruit ses souvenirs et où Andrea tente de la ramener à la vie. Autour du lit de la jeune fille défilent d’autres personnages, qui attendent son réveil : ses parents, Mara et Lucio, déjà affectés par une tragédie qui les a éloignés l’un de l’autre ; le prêtre Nanni, l’exorciste vénéré, qui s’efforce de faire d’Andrea son disciple tandis qu’il est persuadé que Miriam est possédée par le diable, au point de chercher à les éloigner l’un de l’autre à tout prix ; et enfin, Gabry, la meilleure amie de Miriam, qui lui envoie de longs messages depuis Bologne, où elle a déménagé. En sept jours, les histoires et les voix de ces personnages alternent et se répondent, bâtissant une intrigue où les questions de l’amour et de la mort se mêlent à celles du salut et du destin, tandis que la raison cède de plus en plus sa place à l’inconscient, jusqu’à ce que la réalité ne reprenne violemment le dessus.

J’avais lu le précédent roman, peut-être le 1er, d’Andrea Donaera et j’avais pris une claque stylistique d’abord, puis l’intensité du roman m’avait scotché. Du coup, quand j’ai vu sortir Elle, qui ne touche jamais terre, j’ai foncé sans hésitation.

ET pas déçu par ce nouveau roman d’Andrea Donaera qui ne renie ni son style ni l’intensité. Elle, qui ne touche jamais terre est un drame façon tragédie grecque. Les solitudes des autres, les trahisons, les mensonges et la famille comme autant d’ingrédients dans une bombe ou l’émotion s’amplifie à mesure des vérités découvertes.

J’ai toujours préféré être bousculé dans mes lectures et Andrea Donaera sait le faire. Avouons que les romans contemporains qui se contentent du quotidien fadasse a de quoi lassé. Là, le roman va au frontière des émotions, du style et il faut un petit temps pour attraper le tempo. On s’y fait vite et c’est là qu’on voit le talent de l’auteur quand il ne sacrifie rien des mots qu’il a dans la tête, reste lisible et ne se censure pas trop.

J’ai donc beaucoup aimé Elle, qui ne touche jamais terre et attend déjà le prochain roman d’Andrea Donaera.




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