Drive (2005) de James Sallis, traduit par Isabelle Maillet…
Le résumé de l’éditeur: Dans un motel de Phoenix, un homme est assis, le dos au mur d’une chambre, et il regarde une mare de sang qui grandit à ses pieds. Ainsi commence «Drive», l’histoire, selon James Sallis, d’un homme qui conduit le jour en tant que cascadeur pour le cinéma, et la nuit pour des truands. Dans la grande tradition du roman noir, il est doublé lors d’un hold-up sanglant, et bien qu’il n’ait jamais auparavant participé aux actions violentes de ses partenaires occasionnels, il se met à traquer ceux qui l’on trahi et ont voulu le tuer.
Il y a quelques semaines, je me suis laissé tenter par la couverture d’un roman fraichement sorti dans les bacs, Sarah Jane de James Sallis. J’ai tellement aimé son style qu’il me fallait renouveler rapidement l’expérience et forcement, quand on voit la bibliographie de l’auteur, Drive vient en tête de liste. L’adaptation cinématographique éponyme très réussi y est pour quelques chose.
Je retrouve très vite ce qui m’a séduit dans le style de James Sallis. La chronologie déstructurée, quand elle est bien réfléchie comme ici, apporte un rythme, une tension plus générale. Dans Drive, ça fonctionne très bien, d’autant que l’auteur fait dans économie de mots. Il va chercher l’essence du roman noir et en fait une histoire puissante et touchante.
James Sallis est de ces auteurs qui font confiance à leurs lecteurs. Il épure. Il dégraisse. Cela ne veut pas dire qu’il simplifie, au contraire. La lecture de Drive demande de la concentration où plutôt de la présence. Et qu’est ce que c’est agréable à lire. Valorisant.
Pour le coup, si l’atmosphère du film de Nicolas Winding Refn en a sûrement fait le succès, c’est qu’il est fidèle au style de James Sallis avec le caractère détaché, non chaland du narrateur, son self-control. Tout est déjà dans le roman.
Drive est à lire mais plus encore, c’est James Sallis qu’il faut découvrir quand on est adepte de roman noir. Je m’emballe peut-être un peu avec seulement 2 romans à mon actif mais j’assume.
Je ne connais pas l’auteur. Je ne connais pas le film. Tentant sujet, tentante chronique. Si le style récure jusqu’à l’os je suis partant. En PAL donc..!
Il devrait te plaire cet auteur. Ce qui m’a convaincu, c’est la préface de Sarah Jane dans laquelle Jean-Bernard Pouy y délivre toute sa passion pour Sallis.
Pour le film, il vaut le détour aussi. Tu auras la musique de Kavinsky en plus. Mais là, tu a du entendre le titre phare, repris pour des pubs ou je ne sais quoi.
J’ai trouvé sur You Tube. Et ben non, je ne connaissais pas non plus.
Tu as trouvé celle-ci ?
Non, un trailer du long-métrage, mais c’était la même chanson (que je ne connaissais pas)
Ça t’a donné envie de le voir ce film?