Une prière pour Owen (1989) de John Irving, traduit par Michel Lebrun…
Le résumé de l’éditeur: « Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimée, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. » Depuis le Canada où il s’est installé, John évoque avec nostalgie le puzzle de sa jeunesse, dans une petite ville du New Hampshire : la vie de collégien, les premiers émois amoureux, la quête du père inconnu, les débuts sournois de la guerre du Vietnam ; et par-dessus tout l’amitié parfaite avec Owen – l’irrésistible Owen qui s’était voué à la double tâche de réparer le tort causé à John et de sauver le monde.
Voila un roman qui me tentait mais dont je sentais qu’il allait falloir s’y plonger entièrement, sans regarder en arrière et sans se disperser. Une prière pour Owen est un pavé d’une densité peu usuelle. C’est mon premier John Irving est j’ai pris une claque littéraire comme rarement.
Et pourtant, il ne se passe pas tant de chose et les vies se déroulent. Roman fleuve, Une prière pour Owen est une oeuvre de littérature d’une cohésion parfaite. Tout concorde à l’intention de l’auteur. L’immersion dans l’histoire en est d’une profondeur rare. L’empathie vient avec ça. Il ne se passe rien, comme dans la vie, et pourtant, ce roman parle d’un être d’exception.
John Irving interroge la foi avec le personnage central d’Owen. Il interroge les croyances avec une finesse qui ménage les délicatesses religieuses. C’est diablement bien mené du début à la fin. Pourtant athée jusqu’au bout des ongles, j’ai aimé suivre le narrateur, John, dans le récit de son amitié avec Owen.
La structure du roman aussi, ajoute un rythme bienvenu car avec une si grande quantité de contenu, il y avait un risque de lassitude. Une prière pour Owen ressemble à une danse, trois pas en avant, deux pas en arrière. Je ne m’y suis jamais ennuyé.
Ce roman est un roman puissant, reflet d’une époque par sa représentation de pensées et de préoccupations. J’ai adoré !
Tellement contente de lire ton avis! Ça a été une lecture marquante pour moi!
Comme je te comprends ! Et il semble que beaucoup de romans de Irving soit de cet acabit ! Une chance.