Sanctuaire (1931) de William Faulkner…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: «Temple ne vit pas, n’entendit pas s’ouvrir la porte de sa chambre. Au bout d’un instant, elle tourna par hasard les yeux de ce côté et y aperçut Popeye, son chapeau sur le coin de la figure. Sans bruit, il entra, ferma la porte, poussa le verrou, se dirigea vers elle. Tout doucement, elle se renfonça dans le lit, remontant jusqu’au menton les couvertures, et resta ainsi, anxieusement attentive aux gestes de Popeye. Il s’approcha, la regarda. Elle sentit son corps se contracter insensiblement, se dérober dans un isolement aussi absolu que si elle eût été attachée sur le clocher d’une église. Elle sourit à Popeye d’un pauvre sourire humble et gauche, découvrant l’émail de ses dents.»
4e oeuvre que je lis de William Faulkner et encore une fois, ce n’est pas un roman des plus facile à aborder. Si Sanctuaire est ardu à saisir, il n’en reste pas moins qu’il y a pas mal d’éléments qui montre la virtuosité et l’indéniable talent de cet artiste de la Littérature, très justement Nobelisé, William Faulkner.
Et il est rare que je sois autant admiratif pour le travail d’un auteur alors que je suis certain de ne pas avoir totalement compris ses romans, Sanctuaire y compris. Pas aussi impénétrable que Le bruit et la fureur mais plus que Tandis que j’agonise, Sanctuaire est un roman dont la structure est prodigieuse. Et comme d’habitude avec William Faulkner, l’objectif premier n’est pas la compréhension du lecteur.
Sanctuaire est une histoire forte, noire au possible, qui révèle les penchants les plus vils de notre humanité mais cette histoire (dont je ne parlerais pas) ne se livre pas facilement. C’est par touches désordonnées qu’il faut la saisir. Pour le coup, William Faulkner maitrise parfaitement les éléments qu’il distille au fil des pages.
C’est donc un récit opaque et je suis en train de me dire que cette opacité à son utilité comme filtre au thème de Sanctuaire et permet de ne pas prendre de front cette dureté.
Ce roman demande un effort de concentration de la part du lecteur et cet effort saura être récompenser par le sentiment de ne pas être passé totalement à côté d’une grande oeuvre!
Tandis que je croyais rester sur ses 4 romans de William Faulkner, j’ai désormais envie d’en découvrir plus de lui!
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Un livre exigeant et difficile à apprécier, mais qui hante longtemps son lecteur…
Tout à fait d’accord avec toi BlueGrey!
Aaaaaaaaah mais ça m’énerver de ne pas en savoir plus :p Je ne veux pas lire le résumé ^^
Et là tu as hyper attisé ma curiosité! ce n’est pas juste :p
C’est pas un récit anodin que celui-ci C’era! Et tu peux lire le résumé car c’est juste un extrait qui n’apporte pas grand chose!