Pietr-Le-Letton (Maigret #1) (1931) de Simenon…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Le commissaire Maigret, de la 1re Brigade mobile, leva la tête, eut l’impressionque le ronflement du poêle de fonte planté au milieu de son bureau et relié au plafond par un gros tuyau noir faiblissait. II repoussa le télégramme, se leva pesamment, régla la clef et jeta trois pelletées de charbon dans le foyer.
Après quoi, debout, le dos au feu, il bourra une pipe, tirailla son faux col, qui, quoique très bas, le gênait. lI regarda sa montre, qui marquait quatre heures. Son veston pendait à un crochet planté derrière la porte. Il évolua lentement vers son bureau, relut le télégramme et traduisit à mi-voix : «Commission internationale de Police criminelle à Sûreté générale, Paris : Police Cracovie signale passage et départ pour Brême de Pietr le Letton.»
Je ne vais pas dire que c’est la première enquête de Maigret car je n’en suis pas certain mais Pietr-le-Letton est mon premier Maigret. De ça, j’en suis certain. Je découvre enfin la carrure charismatique du flic à la pipe de Simenon.
Ce qui m’a d’abord surpris, c’est le personnage de Maigret. Dans Pietr-le-Letton, il est un commissaire encore jeune mais pour autant son caractère impose. Il a quelques manies cocasses telles que se réchauffer les lombaires aux feux de cheminées, boire des bières et fumer sa pipe. Et cette patiente qui confère au duel psychologique avec ses adversaires.
Et tandis que je m’attendais à une histoire assez basique, Simenon a concocté une intrigue assez complexe mais dont le dénouement est un peu facile, surtout par rapport à la production actuelle de polar. Mais ce n’est pas grave car, comme avec Jean-Claude Izzo, l’atmosphère à sa part dans le plaisir de lecture. Et il est fort probable que ce roman (vieux de 90 ans) vous séduira.
Le seul bémol que j’ai à dire sur Pietr-le-Letton est que je n’ai pas réussi à me débarrasser de l’image de Bruno Cremer. En plus, il correspond parfaitement à ce que décrit Simenon.
Pietr-le-Letton est donc mon premier Maigret mais pas le dernier, c’est certain.
Je pense l’avoir lu mais ce n’est pas certain. Autant qu’il m’en souvienne l’épilogue arrive presque comme un cheveu sur la soupe, pas vraiment étayé par des indices préalables.
Maigret est attachant dans ses enquêtes à hauteur d’homme, il sonde plus les âmes que les faits.
As-tu trouvé une réelle différence et de style et d’intentions entre le Simenon nous présentant Maigret et celui généraliste sondant d’autres situations humaines..?
Pour les différences entre les « romans durs » et les Maigret, c’est principalement dû au genre du polar qui est plus limitatif. Dans ses romans durs, il expose des vies entières, magnifiquement. Le polar reste plus en surface des émotions et des vies pour gagner en suspense et en intrigue. faurdrait lire plus de Maigret pour avoir un avis plus équitable.
Un « Tout » donc pour les one-shot et « une partie d’un Tout » pour l’aspect feuilleton des Maigret..?
On peut dire ça, pour simplifier… Repose moi la question quand j’aurais plusieurs Maigret dans la besace.
Autant les romans « noirs » de Simenon me plaisent et me tentent, autant les Maigret non… Peut-être parce que j’ai vu les téléfilms et que je n’éprouve pas le besoin de les lire maintenant.
Je ne suis pas spécialement emballé non plus. Je crois que je vais continuer ses « romans durs » et lire des Maigret occasionnellement.