Coeur de chien (1925) de Mikhaïl Boulgakov, traduit par Vladimir Volkoff…
Le résumé de l’éditeur: Quand Mikhaïl Boulgakov publie Coeur de chien en 1925, la Russie soviétique bénéficie d’une relative liberté créatrice avant la nuit noire du stalinisme qui s’annonce. En d’autres temps le sujet de son roman lui aurait valu quelques années de goulag. Que l’on en juge ! Un professeur greffe sur un chien ramassé dans les rues de Moscou l’hypophyse d’un individu qui vient de mourir. L’animal se métamorphose alors en un petit homme ivrogne, grossier et méchant : le donneur était un voyou alcoolique et sans scrupule. Et voilà le professeur harcelé et poursuivi par des comités étatiques et prolétariens en tout genre, guidés et fanatisés par le chien devenu homme. Et pire, homme de parti ! Comme toujours chez Boulgakov, l’irrationnel, la dérision et la folie rejoignent une réalité cauchemardesque. L’écrivain demeure le plus grand et le plus lucide des chroniqueurs satiriques de cette époque totalitaire et tragique.
J’ai l’impression, à la lecture de Coeur de chien, qu’il y a 2 facettes à l’auteur Mikhaïl Boulgakov, le chroniqueur médecin militaire (J’ai tué, La garde blanche) et le satiriste (Le maître et Marguerite). Dans Coeur de chien, l’un des personnages est un médecin/chirurgien et pour autant, je classe clairement ce court roman dans la satire, la caricature. Il a été publié pour la 1ere fois en URSS 62 ans après son édition internationale.
Si on sent bien la critique du partie, d’un système derrière la farce grossière, il ne m’est pas possible d’en dire exactement la teneur, ni en quoi il est contre-révolutionnaire. J’ai lu sur des commentaires que Coeur de chien était la critique de l’Homme nouveau Russe mais j’ignore ce qu’était ce courant de pensée.
En tout cas, si Mikhaïl Boulgakov voulait faire rire avec Coeur de chien, il n’y est pas parvenu avec moi car je trouve l’ensemble assez violent et oppressant. Une ambiance étrange et malsaine se dégage de cette histoire. C’est ce que j’ai ressenti. Le tragique n’est pas loin derrière la farce.
Après tout, il faudrait que je relise plus attentivement Le maître et Marguerite, plus concentré qu’à ma première lecture de jeunesse. Car pour la suite, je me rends compte que je ne suis pas spécialement fan de Mikhaïl Boulgakov.
l’est pas malheureux celui-là! 😀
Rien de plus heureux qu’un chien qui se fait dorer au soleil.
De Boulgakov j’ai lu seulement Le Maître et Marguerite, dont j’avais surtout aimé les parties fantastiques et celles dans le temps de Ponce Pilate. Les parties où il règle ses comptes avec les bureaucrates et les chouchous du parti m’avaient un peu larguées avec leurs trop nombreux personnages. Si tu le relis, je serai curieuse de lire ton avis.
À l’époque où je l’ai lu, j’étais plutôt distrait et je ne me rappelle plus du tout l’histoire. Ce que tu en dis est alléchant et me fera peut-être me mettre à sa lecture plus rapidement que prévu.