La Chute d’Hypérion 2 de Dan Simmons…
J’avoue que je ne m’attendais pas à avoir autant de réponses (sont-elles bonnes?) à la fin de ce tome 4 (version poche) des Cantos d’Hypérion. Et il est bien heureux que Dan Simmons est amené une vraie chute à La Chute D’Hypérion 2, une chute intermédiaire, une chute d’intensité qui permet de souffler en attendant la suite. Et de cette manière, il est possible d’émettre un sentiment à propos de ce livre ou partie de ce livre (je ne considère que les versions poches).
Le résumé de l’éditeur de poche, ici : Johnny Keats est une Intelligence Artificielle construite sur le modèle d’un vieux poète de l’Ancienne Terre. Il voudrait échapper au Technocentre, investir toute sa conscience dans son corps, être un humain à par entière et partir pour Hypérion. C’est assez pour le faire assassiner. Mais quelqu’un doit lui vouloir du bien au Technocentre : il reçoit un corps de rechange. Cette fois, il demande à Lamia d’assurer sa protection ; et, pour plus de sûreté, il la câble avant d’être tué. Quand il ressuscite, le disque de Schrön implanté sur la jeune femme, le met en contact avec elle : il lui suffit de dormir et de rêver. Malheureusement, sa protectrice se retrouve en grand danger sur Hypérion ; tout ce qu’ils pourraient espérer, c’est se rejoindre dans l’infosphère.
Or quelqu’un semble prêt à les y aider – comme si Johnny était quelque rouage essentiel dans un grand dessein conçu à l’échelle de l’éternité.
Il y a des réponses mais il reste beaucoup de questions en suspend qui font naître des attentes concernant Endymion, la suite du cycle.
J’ai beaucoup plus rapidement lu ce tome là que le 1 et j’ai trouvé que le tome 2 de La Chute D’Hypérion avait une intensité et une richesse incroyable, hallucinante. Dan Simmons parvient avec une économie de mots à décrire un univers, des univers temporels, physiques, géographiques avec un réalisme stupéfiant, et une incroyable clarté (alors que l’exercice aurait noyé beaucoup d’auteurs). Dan Simmons réussit à affuter son intrigue vertigineuse grâce à un sens aigu de la description et de la mise en situation. Et la lecture prend une dimension épique.
Je manque d’adjectifs pour exprimer à quel point je suis séduit par une telle virtuosité, une telle originalité, une telle profondeur dans les 4 premiers tomes des Cantos.
S’emballer de telle sorte pour une oeuvre en milieu de cycle ne peut mener qu’à une déception quasi certaine mais j’ai envi de faire partager cette engouement pour Dan Simmons et finalement il n’est pas très important de savoir de quelle manière il clôturera ses Cantos d’Hypérion car il nous invite à un tel voyage que ce n’est pas l’arrivée qui compte mais le chemin pour y parvenir.
Dan Simmons entre (avec La Chute D’Hypérion 2) directement à mon Panthéon de la Science-Fiction aux côtés d’Alain Damasio.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…