
Black science (2015-2019) de Rick Remender et Matteo Scalera…
Le résumé de l’éditeur: Grant McKay, fondateur de la Ligue Anarchiste Scientifique, a accompli l’impensable en créant le Pilier, un artefact capable de plier les arcanes de la Science Interdite à sa volonté et offrant à l’humanité la possibilité de voyager à travers les dimensions. Seul problème : un incident technique est venu perturber la première expédition avec pour résultat de piéger Grant et son équipe de scientifiques entre les dimensions de l’Infinivers, à la merci de mondes plus hostiles les uns que les autres. Seule solution face à l’inconnu : aller de l’avant !
Je suis venu à bout de cette montagne de comics. Une intégrale en 3 tomes de Black science qui pèse littéralement son poids. C’est de la Sf qui explore la théorie du multivers de manière vertigineuse.

Si la théorie sur laquelle se base l’histoire de Rick Remender est discutable de mon point de vue, l’auteur la développe avec brio en ne lâchant jamais ce qui fait la force d’une histoire américaine, son obsession de divertir le lecteur. Il ne se prive pas d’exagération à la limite du ridicule parfois, mais c’est tellement travaillé qu’on ne peut lui en faire le reproche. Ça dépote est c’est à s’y perdre car on est bien avec des histoires différentes pour les même personnages, qui se mélangent, se croisent, etc…
Mais la grande qualité de Black science, c’est la générosité des dessins de Matteo Scalera, tout simplement sublime. On sent à chaque page le poids de l’encre. Toutes les planches sont extrêmement soignées et la colorisation comme les cadrages nous explosent au visage. Chaque case est un régal.
C’est un style de dessins anguleux avec de vraies gueules à l’américaine et une foison de décors hallucinants. J’imagine à peine le travail de préparation que cela a du être.
J’ai donc beaucoup aimé ce voyage à travers l’infinivers de Black science malgré mon gros scepticisme sur ce postulat de départ.

