Bienvenue (2011) de Kim Yi-seol, traduit par Lim Yeong-hee et Nagel Françoise…
Le résumé de l’éditeur: Yunyeong est prête à tout pour conquérir une vie meilleure : elle doit porter à bout de bras un bébé, un compagnon bon à rien, une sœur poursuivie par ses créanciers, un frère accro aux jeux d’argent ainsi qu’une mère étouffante. Elle se débat contre la pauvreté et résiste à la violence et au mépris grâce à son insurmontable énergie qui, seule, lui permet de garder espoir.
Comme je suis plutôt sensible la culture japonaise, vous conviendrez que celle de Corée du sud s’en approche énormément. Alors Bienvenue de Kim Yi-seol, conseillé par les copinautes, m’a tenté. La couverture ultra colorée de la précédente édition y est pour beaucoup et pour autant, elle ne collait pas trop avec le sujet.
Kim Yi-seol s’attaque à un thème fort, la prostitution et au-delà de ça, la misère. Le résumé est éloquent sur les bases de l’histoire. L’héroïne se démène pour s’en sortir avec un entourage qui la vampirise. Alors forcément, la dureté de la vie pose une chape de plomb sur Bienvenue. Pour autant Kim Yi-seol ne tombe jamais dans la dramatique, dans le pathos exagéré, une retenue toute asiatique.
Si Bienvenue n’est pas exempt de sordide et d’une certaine forme de dureté, l’autrice dote son héroïne d’une force, d’une constance à se battre dans ce monde ou tout ou presque est contre elle. Jamais pesant, jamais lourd, j’ai bien aimé cette chronique de vie coréenne.
L’ensemble se termine avec une forme de grâce, de poésie qui tire le récit vers une bienveillance salvatrice. Bienvenue est le premier roman de Kim Yi-seol. Êtes-vous tenté?
Oui, je le suis 😉
Je ne suis pas surpris Cheyenne… Et c’est plutôt la Corée du sud qui te tente ou la misère et la prostitution?
la manière asiatique de traiter le sujet 🙂
Ils ont une pudeur très intéressante.