American Gods (2001) de Neil Gaiman, traduit par Michel Pagel, Prix Hugo du meilleur roman, Prix Nebula du meilleur roman, Prix Locus du meilleur roman de fantasy, Prix Bram Stoker du meilleur roman fantastique 2002, Prix Bob-Morane du meilleur roman étranger 2003…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: À peine sorti de prison, Ombre rencontre Voyageur, un personnage intrigant. Dieu antique, comme le suggèrent les indices énigmatiques qu’il sème à longueur de temps, fou furieux ou bien simple arnaqueur ? En quoi consiste le travail qu’il propose à Ombre ? En acceptant d’entrer à son service, ce dernier plonge au cœur d’un conflit qui le dépasse, opposant héros mythologiques de l’Ancien Monde et nouvelles idoles profanes de l’Amérique. Mais comment savoir qui tire véritablement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l’aube des temps ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? À moins que ce ne soit le mystérieux M. Monde…
Je cherchais de l’atypique, avec American Gods, je suis servi. Et je l’aurais encore plus été sans avoir vu la saison 1 de la série. Mais bon, à l’époque, j’ignorais qu’il y avait un roman éponyme et mes seules interactions avec Neil Gaiman étaient le fait que j’adorais les couvertures de ces romans chez J’ai Lu (avec les cadres).
Bref, je savais déjà vers quoi j’allais avec cette lecture.
Pour moi, American Gods, c’est déjà une idée de départ très originales, ambitieuse mais très très casse-gueule à développer. J’entends par là qu’il faut réfléchir à tous les possibles des interactions et leurs développements afin de garder un univers cohérent. Et je pense que c’est à peu près impossible avec ce postulat de départ. Neil Gaiman le sait et pour éviter de tomber dans le piège, on suit un personnage très intéressant, Ombre, et c’est avec son regard neuf et nouveau qu’on découvre peu à peu, avec lui, cet univers.
Et ça fonctionne. Ça fonctionne bien. Neil Gaiman aurait pu faire plus court, plus punchie mais cela aurait enlever un peu de cette ambiance onirique, vaporeuse, entre rêve et surréalisme. C’est qu’il faut s’enlever de la tête une guerre des Dieux à la Marvel. Cela n’a rien à voir. American Gods est plus intime et nous montre l’humanité que nous sommes à travers les Dieux que nous vénérons. Une fois que mes attentes de Guerre à la Homère ont été oublié, j’ai apprécié encore plus ce roman et surtout la manière dont Neil Gaiman en à extirper un récit original et parfaitement maitrisé.
J’avais de Gaiman lu Anansi boys sur conseil, il m’avait laissé dubitatif sur son fond et sa forme. L’auteur semble drainer les satisfécits depuis maintenant plus de 10 ans et ce premier essai le concernant ne m’a pas poussé à aller plus avant. J’en suis resté là: sans avis certain. Ton avis m’intéresse.
Je n’en suis qu’au 2/3 et s’il est indéniablement original, j’espère que la suite apportera un peu plus de rythme car c’est assez lent.
Or donc, avis plus que positif.
Apparemment.
Gaiman: je retourne te voir.
Oui oui Alvin. Il est original et s’en sort très bien avec cette idée délicate. Et faut oublier la possibilité que ce soit du Homère ou du Marvel. Pour les autres romans de l’auteur, je viens d’acquérir Neverwhere qui me semble très bon.
Je suis revenu sur mon opinion jadis défavorable envers « Anansi boys » en fouillant le web de ci de là. Il apparait que c’est en fait une suite (d’American boys), que l’on peut parait t’il lire les deux (peut-être plus, je ne sais pas), mais que peut-être, lisant le second sans le premier au préalable, il m’a manqué quelque chose d’indispensable en fait.
Anansi Boys n’est pas une suite mais reprend le même univers. Peut-être y a t-il des subtilités qui t’ont échappées mais rien qui puisse changer un avis de lecture je pense. Le ton, m’a-t-on dit, est différent. J’ai hésité à acheter Anansi boys puis j’ai préféré choisir Neverwhere pour découvrir l’auteur avec une autre histoire d’un autre univers.
Neverwhere m’a laissé un sentiment assez mitigé. J’en attendais beaucoup après en avoir lu des avis très positifs, peut-être est-cela qui m’a désappointée « ne pas me sentir autant emportée par l’histoire et les personnages que d’autres » .
Pour autant, je suis toujours curieuse de lire d’autres titres de l’auteur. Why not celui-ci…
Ha bon. As-tu vu la série TV Neverwhere? Pour autant, je peux difficilement comparer. American Gods est particulier dans son genre, je ne saurais dire s’il te plairait.
Non pas vu, elle vaut le coup?
Non mais on m’en a dit du bien. Si je tombe dessus après la lecture du roman, je te dirais.