Vol de nuit (1931) d’Antoine de Saint-Exupéry…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Ainsi les trois avions postaux de la Patagonie, du Chili et du Paraguay revenaient du sud, de l’ouest et du nord vers Buenos Aires. On y attendait leur chargement pour donner le départ, vers minuit, à l’avion d’Europe.
Trois pilotes, chacun à l’arrière d’un capot lourd comme un chaland, perdus dans la nuit, méditaient leur vol, et, vers la ville immense, descendraient lentement de leur ciel d’orage ou de paix, comme d’étranges paysans descendent de leurs montagnes.
Rivière, responsable du réseau entier, se promenait de long en large sur le terrain d’atterrissage de Buenos Aires. Il demeurait silencieux car, jusqu’à l’arrivée des trois avions, cette journée, pour lui, restait redoutable…
Sans attente particulière, je me lance dans Vol de nuit en sachant qu’il ne va pas être très long à terminer. Avant ça, je ne connaissais Antoine de Saint-Exupéry qu’avec Le petit prince et je découvre un auteur avec un grand A.
J’ai adoré ce roman/récit de bout en bout. Et j’ai envie de crier aux auteurs contemporains qu’il n’est pas nécessaire d’écrire des pages et des pages pour dire ce qu’il y a à dire. À l’instar de Simenon. À l’instar de Typhon de Robert Conrad (lu récemment) il y a tout en un minimum de mots. C’est prodigieux. Antoine de Saint-Exupéry, avec une élégance naturelle et une connaissance parfaite du sujet parvient à tout mettre en si peu de phrases. Car ce sont les débuts de l’aéropostale dont il est question dans Vol de nuit. Rien de moins. Ça mais aussi son corollaire moral sur les enjeux et les risques que ses hommes ont bravé en allant dans l’inconnu, par défi, par esprit d’aventure, par obéissance. Et il y a aussi ceux qui les accompagnent malgré eux, aux femmes notamment dont la noblesse est tout à leur honneur.
J’ai adoré la justesse des caractères, en retenue, en silence souvent. C’est beau par la grandeur que ça raconte, sans insistance de la part d’Antoine de Saint-Exupéry. Vol de nuit a été lu rapidement mais il restera longtemps dans ma mémoire. Il est possible que certains lecteurs passent à côté, que cet équilibre tient à pas grand chose. Je pense qu’un peu de calme suffit à se laisser emporter par la plume d’Antoine de Saint-Exupéry pour vivre un Vol de nuit mémorable.
Cool le bandeau latéral avec toustes les auteur.ices lu.es. Pratique pour partir à la pêche ou retrouver un titre. Et ça me fait penser que je devrai reprendre mon propre abcdaire sur le blog (perdu dans la migration de compte…)
Merci pour le bandeau. Je trouve aussi que c’est bien de pouvoir rapidement trouver un auteur sur le blog. Et ceci est valable pour les autres blogs aussi. 😉
Il est dans ma PAL depuis longtemps celui-ci..Je suis donc curieuse de connaitre ton avis..A très vite !
J’ai pas encore fait la chronique mais tu peux te lancer les yeux fermés. C’est du grand art littéraire. Ce roman m’a fortement pensé à Typhon de Conrad. Il y a tout avec peu. Il se lit en 2-3 heures.
Bon, bon, bon… J’avoue, j’ai entamé ce « Vol de nuit » et l’ai reposé d’ennui… Hum ! Peut-être étais-je trop jeune ? A retenter alors ?
Je l’ai trouvé tellement court que ton commentaire me surprend. Avoir un peu de « bouteille », ça aide à apprécier je pense.