Une jolie poupée de Jim Thompson

Une jolie poupée (1954) de Jim Thompson, traduit par Alexis Nolent…

Le résumé de l’éditeur : Dusty est groom dans un petit hôtel, le Manton, en vue de payer ses études. L’arrivée de Marcia Hillis, femme séduisante plus âgée que lui, bouleverse complètement sa routine. Car Marcia lui rappelle une autre femme, dont l’attitude à son égard a laissé une blessure à vif. Bien sûr, le trouble de Dusty n’échappe pas à Marcia, qui ne va pas se priver d’essayer d’en profiter. Mais le Manton est un hôtel convenable, où les grooms doivent rester à leur place. En outre, un petit gangster local joue un drôle de jeu…

C’est toujours un plaisir de se lancer dans une aventure policière ou noire avec Jim Thompson. Une jolie poupée (Un chouette petit lot pour les plus anciens), c’est exactement ça. Et il y a même un peu plus. Le roman a du mal à se lancer s’agissant de l’intrigue policière mais gagne en puissance et en fond concernant le personnage principal et la relation à son père.

Une jolie poupée, c’est un billard à 3 bandes où Jim Thompson joue à nous berner sur qui manipule qui étant certain qu’il manipule in fine ses lecteurs. Ce n’est pas un « grand roman » mais dans le genre il est très honnête et plaisant à lire. Il y a la jolie fille, intrigante, mystérieuse. Il y a le truand sympa mais peut-être cache-t-il son jeu. Puis, il y a le jeune premier, confronté à des choix.

Jim Thompson a sorti Une jolie poupée en 1954 et pourtant, il ne laisse pas l’impression d’être si vieux. Il y a certes une atmosphère, celle des bons vieux films policiers mais à la lecture ce n’est pas aussi flagrant et le style est tellement fluide qu’on peut dire que ce roman n’est pas daté.

Une bonne pioche donc. Je remarque que je ne me lasse pas de ses polars états-uniens classiques. D’ici peu, je devrais m’atteler à un autre auteur culte, James Lee Burke. Vous connaissais?




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

5 comments to “Une jolie poupée de Jim Thompson”
    • Pardon pour la réponse tardive,
      Je suis assez souvent surpris de ces romans des années 50 et 60 pour lesquels j’ai souvent l’idée d’un style daté et d’un truc d’époque alors que pas du tout. C’est souvent irrévérencieux, plus libre, plus inspiré, plus créatif. Mais ça tient peut-être aux auteurs que je choisis.

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