Trash Vortex de Mathieu Larnaudie

Trash Vortex (2024) de Mathieu Larnaudie…

Le résumé de l’éditeur: Quelque chose est en train de craquer. Face à l’angoisse apocalyptique qui hante notre temps, les puissants de ce monde se préparent eux aussi à l’effondrement. Certains croient assurer leur survie en s’offrant de luxueux bunkers, d’autres capitalisent sur le désastre qu’ils ont contribué à provoquer.
Eugénie Valier, héritière déclinante d’un grand groupe industriel, se résigne quant à elle à une mort prochaine. Et puisque l’humanité court à sa perte, elle décide de démanteler l’empire érigé par son père au lieu de le léguer à son fils. L’intégralité de sa fortune ira à une fondation destinée à nettoyer les “trash vortex”, ces vastes tourbillons marins qui charrient tous les déchets dérivant à la surface des océans. Mais cette mission, a priori vertueuse, sert en fait un projet de liquidation générale, auquel se mêle un inavouable règlement de comptes familial.
Avec cette satire virtuose des élites économiques, politiques, et des multiples acteurs qui gravitent autour d’elles, Mathieu Larnaudie nous emporte dans une traversée vertigineuse de notre époque, et signe le grand roman d’une civilisation fascinée par sa propre fin. Que reste-t-il à transmettre lorsque demain est incertain ?

Je n’avais jamais entendu parlé de cet auteur français mais, à la lecture du résumé, j’ai été tenté par Trash vortex d’autant que stylistiquement, Mathieu Larnaudie divise et ça, c’est quelque chose qui m’intrigue. Si ça m’intrigue, j’ai tendance à foncer.

Enfin, je fonce à entamer le livre mais j’ai lu mon dernier Proust en moins de temps. Trash vortex est une masse, un pavé en terme de pages mais aussi de mots. Et le style n’aide pas à la digestion. Au contraire.

Ce style, s’il n’est pas un peu prétentieux est toutefois ampoulé par une surcharge qui ralentit, fait reculer l’évolution de l’histoire sans flagrante nécessité narrative. Mathieu Larnaudie déploie toute une pelote fantasmagorique à partir d’un mot, d’une situation, d’une image et tombe dans des poncifs inutiles (à mon sens). Je me suis perdu dans le vain et une certaine forme d’ennui.

De façon générale, j’aime être stylistiquement bousculé mais il faut que j’y sente une nécessité, une obligation. Si je la vois pas je me sens con. Et j’aime pas me sentir con et de ne pas comprendre pourquoi.

Trash vortex parle de la transmission, de l’héritage par le biais de l’apocalypse mais par le prisme des nantis et ce positionnement est tellement exceptionnel qu’on ne peut pas approcher les sentiments que les personnages ont (ou n’ont pas). Ce roman est hors sol et je n’ai jamais pu l’atteindre.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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