Suite[s] impériale[s] de Bret Easton Ellis…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Vingt-cinq ans après la publication de Moins que zéro, l’histoire continue dans la Cité des Anges. Devenu scénariste, Clay participe au casting de son prochain film et séduit Rain, pute à ses heures et actrice ratée, à qui il promet un rôle. Mais dans un Hollywood déshumanisé où les rêves sont des refuges dorés, la manipulation est un jeu de dupe mortel…
Bret Easton Ellis nous offre, à sa façon violente et paranoïaque, sa version contemporaine de Sunset Boulevard. Très, très bon.
Nelly Kaprièlian, Vogue
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Guglielmina
Faut-il considérer Suite[s] impériale[s] comme la suite de Moins que zéro ou plutôt le fragment d’un ensemble qui serait une sorte de Comédie Humaine désenchantée dans lequel existe tout à la fois Bret easton Ellis (l’auteur) et ses avatars littéraires.
Factuellement, Suite[s] impériale[s] se déroule 25 ans après Moins que zéro et j’ai beau le savoir et me l’avoir répété lors de la lecture, je ne voyais pas autre chose que des personnages de 25 ans totalement immature. Mais non, ce sont des quadragénaires que décrit Bret easton Ellis.
C’est une des choses qui ne m’a pas séduit avec ce roman. Pas la seule! Suite[s] impériale[s], c’est l’oeuvre d’un auteur expérimenté, ayant obtenu le succès et l’argent du succès. Un auteur qui cultive un style dérangeant et clivant et qui sait en jouer. Et c’est pour cela que je n’ai pas retrouver la fraîcheur (d’un jeune auteur) de Moins que zéro.
Et si Bret easton Ellis essaye de camoufler cette expérience, il ne parvient pas à se défaire des éléments qui jalonnent son oeuvre comme les drogues, la paranoïa, le sexe, la vacuité, la violence, le nihilisme, etc…
Et la scénarisation de Suite[s] impériale[s], la constitution de son intrigue me semble artificielle, pas nécessaire à l’intérêt que je porte à l’oeuvre de Bret easton Ellis en tout cas. Cela me gâche un peu l’intérêt de lecture.
Je soupçonne Bret easton Ellis d’avoir répondu aux invitations de son éditeur. Et Suite[s] impériale[s] démontre, peut-être, que l’auteur ne retrouve pas le souffle créatif de ses oeuvres précédentes? Est-il allé au bout de son sujet? Ce n’est pas impossible! Dans tous les cas, je poursuivrais ma relecture de sa bibliographie, une oeuvre unique!
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
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Le sentiment dominant de thèmes remâchés sans la générosité propre du débutant (jeune auteur)?
Je ne sais pas pourquoi ça me fait penser à Charlie Smith dont j’ai lu Contretemps (un de mes tous premiers articles de blog d’ailleurs..)
Ce n’est pas tant la générosité du débutant qu’il manque mais plutôt l’expérience du vieil auteur qu’il y en a en trop, surtout avec les thèmes abordés!
Charlie Smith, je ne connais pas c’est quoi, une recommandation C’era
Je n’sais pas si tu aimerais… peut-être ???
Peut-être alors, « one day! »