Stella et l’Amérique de Joseph Incardona

Stella et l’Amérique (2024) de Joseph Incardona…

Le résumé de l’éditeur: Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit malades et paralytiques, comme dans la Bible. Le Vatican est aux anges, pensez donc, une sainte, une vraie, en plein vingt et unième siècle ! Le seul hic, c’est le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle couche. Et Stella couche beaucoup, c’est même son métier…
Pour Luis Molina, du Savannah News, c’est sûr, cette histoire sent le Pulitzer. Pour le Vatican, ça sentirait plutôt les emmerdements. Une sainte-putain, ça n’est pas très présentable. En revanche, une sainte-martyre dont on pourrait réécrire le passé…
Voilà un travail sur mesure pour les affreux jumeaux Bronski, les meilleurs pour faire de bons martyrs. À condition, bien sûr, de réussir à mettre la main sur l’innocente Stella. C’est grand, l’Amérique.

Joseph Incardona, je voulais le lire depuis les très bons échos que j’avais eu de La soustraction des possibles. Alors, quand est sorti Stella et l’Amérique, je me suis dit que c’était le moment surtout avec cette couverture que je trouve très réussie et un sujet qui me tentait.

Et je n’ai pas été déçu du voyage. Quand on ajoute des personnages gouleyants à une histoire Wtf avec un sens du second degrés, on obtient un délire à la Tarantino avec des dialogues épicés qui amène souvent le sourire.

Stella et l’Amérique revisite le mythe de l’Élue avec une prophète dont les miracles se font par coïts charitablement offerts. La grâce divine par la jouissance. Et les boiteux remarcheront. Et les galeux seront guéris.

J’ai beaucoup aimé suivre ce road-movie débridé et, même si la fin me semble facile et un peu expédiée, Stella et l’Amérique est un très bon divertissement.

Comme je découvre Joseph Incardona, j’ai remarqué qu’il aime prendre la parole en tant que narrateur et il s’en faut de peu que cela soit trop lourd. Le risque de sortir de l’histoire est grand au regard de ce que cela apporte au roman, surtout lorsqu’il n’y a aucune raison narrative qui le justifie.

P.S. J’avais oublié que j’avais déjà lu du Joseph Incardona avec des illustrations de Thomas Ott dans Lonely Betty. L’ouvrage est un peu atypique.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
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